“Le secteur de la propreté va très mal à Tanger.”
Cette phrase, nous l’avions écrite il y a plusieurs mois, quelques semaines après l’arrivée des deux sociétés de nettoyage Arma et Mecomar à Tanger.
Après son élection à la tête de la mairie, Mounir Lymouri doit absolument trouver des solutions à ce grave problème. Tanger ne doit plus être une ville si sale.
L’odeur nauséabonde des déchets ménagers, dans la majorité des quartiers de la ville qui croulent sous les détritus, s’est accrue.
Dans la capitale du Nord, également second pôle économique du Royaume, les graves défaillances dans la gestion déléguée du secteur sont toujours signalées.
Arma et Mecomar, les deux sociétés qui ont obtenu l’appel d’offres (300 millions de DH) se sont-elles retrouvées face à une mission impossible qu’elles ne peuvent accomplir? Cette même interrogation, que nous avions également posée il y a plusieurs mois, est toujours valable.
En effet, les services fournis par les deux nouvelles sociétés de ramassage des ordures ménagères sont très critiqués par la majorité des habitants de Tanger.
Certes, les Tangérois ont remarqué quelques nouveaux camions circulant ici et là dans leur cité, mais Arma et Mecomar continuent encore d’utiliser ces vieux engins “temporaires” et restent incapables de bien gérer ce secteur. Leurs camions continuent toujours de salir les routes de différents quartiers de la ville, alors que leur vraie et unique mission est de garder la ville propre en la débarrassant de ses tonnes d’ordures et déchets.
Il est vrai qu’une partie des citoyens manque affreusement de sens de civisme et jette les ordures n’importe où et à n’importe quelle heure, nonobstant l’action de ces deux sociétés reste inefficace rendant la situation davantage plus difficile et insupportable.
Aujourdhui, cette situation est devenue très critique et alarmante.
La photo prise, le mardi 6 septembre, à la rue de Fès est une preuve directe de cette impuissance et de cette faiblesse des deux entreprises.
Une situation inexplicable car il existe bel et bien un cahier des charges établi par la mairie que les deux entreprises sont obligées de respecter à la lettre.
En effet, s’il existe d’autres domaine où les autorités locales peuvent se permettre de fermer l’œil de temps en temps et de rappeler gentiment les sociétés à respecter leurs engagements, celui du ramassage des ordures doit être sacrément respecté. Sachant que ce service n’est pas gratuit et que ce sont les contribuables qui le paient, il est tout à fait normal que ces derniers aient le droit de critiquer ces sociétés et même d’exiger une cessation définitive de leurs activités et qu’elles soient remplacées par d’autres entreprises plus sérieuses.