Sachant que le programme de réhabilitation des quartiers de Tanger ne se limite pas uniquement à l’ancienne Médina, nombreux sont les citoyens qui se demandent si des projets de réaménagement combleront aussi d’autres quartiers importants formant le centre-ville.
Il y a trois semaines, La Dépêche avait publié un reportage sur l’état désastreux des ruelles avoisinant la place Faro. Jadis très propres et sécurisées, ces rues et cette place sont devenues, depuis au moins trois décennies, le fief de la délinquance locale, de la vente des drogues, de la prostitution et des vols.
L’idéal serait que la Wilaya réserve une attention particulière à cet espace du centre-ville, qui historiquement, a la même valeur que la Casbah et ses monuments.
Ces ruelles sont, en vérité, un musée ouvert qui raconte la belle époque de la ville. Comme la racontent d’autres ruelles et avenues de cette zone du centre-ville Tangérois, aussi délaissées que la place Faro et sa rue Velázquez.
En effet, la rue de Hollande (Calle Holanda), la rue de Fès et l’avenue Moussa Ben Noussair, sombrent également dans l’oubli. Trottoirs cassés depuis des décennies, éclairage public presque inexistant, prise en otage des espaces réservés au stationnement, etc., les problèmes de cette zone sont très nombreux et méritent bien une réaction rapide des départements de la tutelle.
Quel sort attend le marché de la rue de Fès (Plaza Jdida)? Sera-t-il réaménagé? Démoli et reconstruit? Ou carrément rasé? Qui s’en occupe et quelles sont les intentions? Cela fait plus de 20 ans que ces questions sont posées, mais restent sans aucune réponse.
Maintenant que tout Tanger s’est convertie en chantier, ce marché, et ses rues qui avoisinent, vont-ils faire partie des prochains projets qui seront réalisés?
En attendant la réponse, les populations habitant ou travaillant sur cette partie de la ville s’interrogent sur le rôle que le département de la Sûreté nationale compte assumer pour éradiquer la vente des drogues dures dans toute cette zone.
Le fief se trouve dans les ruelles composant le sous quartier d’Uruguay. Héroïne, haschisch et toutes les autres produits des drogues fortes y sont vendues avec une aisance qui laisse douter le citoyen lambada sur le rôle des autorités responsables.
Et pour revenir à l’essentiel du programme Tanger métropole, rappelons que les rues de Hollande, Fès, Uruguay et Moussa Ben Noussair abritent elles aussi des immeubles magnifiques et bien sûr historiques qui méritent d’être restaurés et présentant des balcons fleuris.
Ça serait le rêve!