Architecte dans sa vie professionnelle, Asmaa Ouidani développe aussi d’excellents plans d’action sociale pour venir à l’aide des couches défavorisées. Son autre passion qu’elle nous fait découvrir dans cet entretien.
Au Rotary Club Espoir, vous avez récemment organisé une nouvelle opération de dons au profit des habitants d’une zone rurale. Comment cette action a-t-elle été organisée en pleine crise du COVID et a-t-elle été plus difficile que les précédentes?
Effectivement, malgré la conjoncture particulièrement difficile engendrée par le Covid 19, le C.R.Espoir a tenu à organiser comme chaque année « la caravane d’hiver ». Cette année, elle a été au profit de 100 familles nécessiteuses de différents douars de la commune rurale de Bghaghza.
Certes les conditions n’étaient pas idéales vu cette période inédite que nous vivons, mais grâce à l’appui des autorités locales et communales, à l’engagement fort des membres du club et à la générosité de nos donateurs, nous avons pu acheminer des dons d’habits chauds ; chaussures ; couvertures ; Kit anti-Covid et denrées alimentaires de base à ces populations.
Auparavant vous avez organisé une action spéciale rentrée scolaire, en plus d’autres actions sociales ici et là. Qu’est- ce qui motive vos engagements et éveille en vous cette volonté d’aider les couches sociales défavorisées ?
Notre club Rotary Tanger Espoir, créé il y a quelques années, fait partie d’un réseau de plus de 35.000 clubs et plus de 1,2 millions de personnes solidaires dans le monde entier, dont la principale motivation est de “Servir d’abord”. C’est ce slogan qui nous motive en continu et qui nous pousse à avoir cette volonté de pouvoir aider et être utile. Pouvoir participer ne serait-ce que d’une manière infime est une source inépuisable, une source qui permet d’avancer et surtout de résister dans un monde perturbant et perturbé.
Quelles sont pour Asmaa Ouidani, la femme et l’architecte, les leçons tirées d’une si belle expérience humaine et sociale ?
Si je prends le cas de notre dernière action, personnellement j’ai eu l’opportunité de travailler en tant qu’architecte dans le monde rural de la Région du Nord. Certes beaucoup d’efforts louables ont été mis en place par des programmes étatiques ; mais une réalité persiste et percute : la grande pauvreté et précarité économique et sociale des gens.
Conclusion: il faut continuer à avancer, ne jamais s’arrêter, ne jamais baisser les bras et surtout continuer à croire que demain sera meilleur…
Le Rotary Espoir est un club fondé par Maria Bensouda et qui ne regroupe que des femmes. Est-ce un hasard ou une politique pour vous distinguer ensemble ?
Le Club Rotary Espoir a effectivement été fondé exclusivement par des femmes et cela nous a toujours réussi ! Mais nos statuts et la tendance du Rotary International sont pour la mixité des clubs. Donc en plus des femmes formidables et dévouées que compte notre club, nous sommes ouvertes pour intégrer des hommes engagés dans la vie sociale et associative.