Etre les premiers à exprimer une solidarité avec les gens de la Médina est une belle initiative, mais il ne suffit point uniquement de s’afficher devant les caméras et faire des déclarations qui seront oubliées quelques jours plus tard.
Etre maire de Tanger ou parlementaire c’est avoir la capacité d’agir intelligemment en faveur de ces catégories de citoyens et ne pas uniquement de faire semblant.
C’est exactement l’erreur fatidique commise par les anciens élus communaux et parlementaires. Depuis trois décennies, voire plus, les responsables de la vie politique à Tanger ont fait des tas de promesses et donné des tas de paroles qui n’ont jamais été respectées.
Et Tanger a suffisamment payé fort le prix de cette incapacité et de cette hypocrisie.
Aujourd’hui, la ville démarre un nouveau chantier et les promesses de bien faire, de sortir de toutes les crises et de progresser sont déjà nombreuses et fusent de tous les côtés.
Quand le maire Mounir Lymmouri et l’élu parlementaire Adil Dfouf se sont déplacés au cœur de l’ancienne Médina, dans le cadre de l’opération de solidarité organisée spontanément par des jeunes Tangérois qui n’ont pour objectif que celui d’aider les petits commerces et métiers liés au tourisme, ces deux jeunes politiciens ont été les premiers à répondre « présents », affirmant ainsi leur volonté de trouver des solutions à cette situation très préoccupante. Ils ont ainsi confirmé leur abnégation à être au service de leur ville natale et de leur communauté.
Comme Chahin Benayad, les frères Chebaa El Hadri, Abdellatif et Youssef et Yassine Temsamani, qui sont à l’origine de cette belle initiative, Adil Dfouf et Mounir Lymmouri ont marqué le pas et sont partis à la rencontre des bénéficiaires de cette action pour les écouter et prendre note de leurs doléances.
Désormais, l’idéal serait que ce contact donne ses résultats rapidement. L’idéal serait de ne laisser à personne l’occasion de dire un jour que ces deux responsables n’ont rien d’extraordinaire que leurs prédécesseurs. Qu’ils étaient là pour l’instant photo qui ne servira que pour briller sur leur CV professionnel.
Les critiques diront sans vergogne que les deux responsables se sont baladés et bu un bon thé en posant devant les caméras et en faisant de beaux discours que tout le monde peut le faire.
Pour éviter ces mauvaises postures, Mounir Lymmouri et Adil Dfouf sont donc dans l’obligation morale et politique de continuer leur mission en contactant les responsables du secteur bancaire et ceux du fisc, en organisant des réunions avec les ministères responsables jusqu’à trouver des solutions aux crédits impayés, CNSS, loyers, factures d’Amendis et autres lourds frais impayés.
Ces pauvres gens attendent ce genre d’action de la part des nouveaux responsables politiques de la ville. Et c’est en apportant ces solutions qu’ils prouveront qu’ils sont différents des autres. Qu’ils sont efficaces et efficients et qu’ils méritent amplement la confiance des Tangérois.
La mission n’est pas terminée. Elle vient à peine de commencer.
A. REDDAM