Tanger: un aéroport international qui n’est pas doté d’un centre de dépistage PCR, est un aéroport tiers-mondiste. Contrairement à la majorité des aéroports du monde, l’aéroport Ibn Battouta n’a toujours pas installé son centre pour les tests PCR. Résultat, dimanche soir une Tangeroise revenue de Malaga y a vécu son pire cauchemar. Ne savant pas que l’Espagne était depuis fin juillet sur la liste B (comme la France et le Portugal) et que pour rentrer au Maroc, il lui fallait un test PCR négatif (même étant vaccinée), elle s’est retrouvée obligée de passer la nuit toute seule à l’aéroport en attendant que les autorités trouvent une solution à son problème. Le pire c’est qu’à l’aéroport international de Tanger il n’existe pas de centre de dépistage COVID-19 permettant de faire le test sur place. Face à cette situation, le directeur de l’aéroport, venu en gandoura et sans masque, a été obligé de faire appel au patron d’un laboratoire d’analyses pour qu’il se déplace à 23 heures 30 jusqu’à Boukhalef, prendre quelques goutte de sang de cette femme, revenir au Labo et réaliser le test PCR. Ce n’est qu’à 2 heures du matin que le verdict est tombé annonçant un test négatif de cette citoyenne qui a enfin pu rentrer chez elle. Cette triste histoire doit pousser les responsables de l’ONDA, à installer des centres de dépistage rapide du COVID-19. Ces centres existent dans tous les aéroports internationaux et sont opérationnels 24h/24 et 7j/7. Dans les grandes villes du monde, en Europe notamment, il existe des tests rapides et gratuits mis au service des citoyens qui n’ont pas les moyens ou le temps de faire des tests si chers. A.R.