Cet article n’a aucune connotation raciste. Il rappelle juste quelques objectifs qui ont déjà été annulés concernant d’autres grands projets réalisés au Nord. Un cas qui se répète très souvent!

Qui va être embauché à la zone d’activités économiques de Fnideq? Car cette zone a été créée pour assurer du travail à une catégorie de citoyens bien précise.
Première du genre au niveau national, la nouvelle Zone d’activités économiques (ZAE) de Fnideq, située à une vingtaine de kilomètres du premier port de l’Afrique et de la Méditerranée, offrira des opportunités d’emplois à plus de 16.000 personnes qui travaillaient pour des réseaux de contrebande, essentiellement des femmes.
Avec ses infrastructures et ses équipements aux normes internationales, la première tranche de cette ZAE, d’une superficie de 10 ha, est constituée de 76 entrepôts en plus de toutes les commodités et installations communes nécessaires à son fonctionnement.
Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du programme de développement économique et social de la province de Tétouan et de la préfecture de M’diq-Fnideq, a nécessité la mobilisation d’une enveloppe budgétaire de plus de 200 millions de dirhams, indique un communiqué.
Il s’agit du résultat d’un partenariat signé en février 2020 entre le ministère de l’Intérieur, celui de l’Economie et des Finances, celui de l’Industrie et du Commerce, le conseil de la Région, l’Agence pour la promotion et le développement du Nord, l’Agence spéciale Tanger-Med, la wilaya de la région Tanger-Tétouan-Al-Hoceima, la préfecture de M’diq-Fnideq, l’Administration des douanes et impôts indirects et le centre régional d’investissement de la région.
Aujourd’hui de plus en plus de personnes, à Fnideq comme à Tétouan, s’interrogent sur les intentions des autorités responsables d’assurer d’abord des postes d’emplois aux milliers de gens qui travaillaient dans la contrebande entre Sebta et le Maroc.
Leur doute est légitime puisqu’il existe pas mal de projets réalisés dans la zone nord du Royaume, qui ont été réalisés pour répondre à des objectifs précis mais ont été déviés au profit d’autres intérêts.
A Tanger par exemple, la TFZ devait surtout absorber le chômage des jeunes diplômés de la région. Pareil pour le port Tanger Med et l’usine Renault. Mais la réalité prouve que sous le prétexte et l’idée que les nordistes se lèvent tard et n’aiment pas trop travailler, les usines et autres infrastructures industrielles installées dans cette zone emploient une petite minorité de diplômés et techniciens originaires des provinces du Nord.
« Diplômés originaires de Tanger, s’abstenir »! On se rappelle tous de cette phrase scandaleuse parue dans une offre d’emplois publiée il y a plusieurs années par l’antenne de l’ANAPEC à Tanger… ainsi que des nombreuses autres annonces qui concernent des centaines d’offres de travail dans des usines de la TFZ, qui n’ont jamais été publiées à Tanger, mais directement dans certaines villes et cités du sud. A. R.