Par les nombreuses restrictions prises pour lutter contre le COVID-19, le Maroc a abandonné à leurs sorts tragiques l’ensemble des métiers du secteur touristique.
En décidant de garder fermées les frontières, le royaume a commis une erreur fatale en faisant perdre au secteur touristique (mais aussi à ces propres finances) des bénéfices chiffrés en plusieurs millions de devises étrangères.
Alors que des pays comme l’Espagne, la Grèce ou la Turquie ont compris l’enjeu et décidé d’ouvrir leurs frontières durant la saison estivale, le Maroc a préféré se contenter de la contribution des MRE pour animer et redonner vie à un secteur qui suffoque depuis mars 2020.
Mais on le sait tous, combien même le touriste marocain et MRE ont aidé à cette relance du secteur, cette aide n’était pas du tout suffisante pour que les établissements touristiques (hôtels, restaurants, agences de voyages et transport touristique) fassent des bénéfices qui rappellent ceux enregistrés durant l’été 2019.
Si beaucoup d’hôtels ont, en effet, fait le plein dans les grandes destinations touristiques du royaume, cela ne signifie pas qu’en matière de bénéfices, ils étaient tous entièrement satisfaits.
Les professionnels parlent plus tôt d’une petite bouée de sauvetage retrouvée au milieu d’un océan très agité.
Mais ce que beaucoup de responsables oublient ou ignorent c’est le fait que beaucoup d’autres métiers du tourisme sont noyés et n’ont aucune bouée de sauvetage à côté. C’est le cas des guides, des transporteurs, des agents de voyages, etc.
Ces activités comptent logiquement sur les touristes étrangers car le touriste national ou le MRE font très rarement (sinon jamais) appel à leurs services.
Dans les pays européens et asiatiques, qui ont compris l’importance de cet enjeu, l’ouverture des frontières a permis de sauver des milliers de familles, ainsi que les caisses de leurs états respectifs.
Et puis, pour revenir au COVID-19, les statistiques montrent que même dans les pays qui ont ouvert leurs frontières aux touristes étrangers, il n y a pas eu plus de malades et de  décès qu’au Maroc. La situation y est restée assez stable et s’est nettement améliorée à la fin de l’été. Exactement comme au Maroc. D’où l’erreur des nôtres.
A. REDDAM