Entre le bâtiment de la galerie Delacroix et l’immeuble abritant les studios de photographie Dfouf, sur la rue de la liberté, tous les immeubles ont eu leur part de restauration. A l’instar de l’autre partie de cette importante rue, allant du bâtiment Mnebhi vers la place du Grand Socco, qui ont été entièrement rénovés et présentent aujourd’hui un magnifique aspect, avec pots de fleurs accrochés aux balcons en sus, la partie allant vers la place de France attend toujours son tour.
Cependant, un seul bâtiment, celui abritant le bazar Tinduf et la pension Gibraltar, garde toujours son aspect vieillot pour des raisons qui restent encore inconnues. Il serait, nonobstant, impensable que les autorités responsables aient pensé s’arrêter là et ne pas terminer les travaux de la remise à niveau de toute la rue de la Liberté. Sûrement ces travaux se sont arrêtés à l’occasion des festivités de l’Aid kebir et vont reprendre très bientôt.
Il ne faut pas oublier non plus qu’une bonne partie de la main d’oeuvre qui travaille dans les projets de revalorisation de l’ancienne Médina, ainsi que d’autres chantiers en ville, est en général originaire des régions du sud du Maroc. La fête de l’Aid kebir est parfois la seule occasion que ces citoyens ont pour passer quelques jours de vacances auprès de leurs familles. C’est la raison à cause de laquelle l’Aid kebir est la plus longue fête en terme de jours de congé.
L’urgence, aujourd’hui, sur la rue de la Liberté, est que des pierres sont tombées mardi dernier de la façade du vieux immeuble situé juste en face de l’hôtel El Minzah.
Il s’agit d’un bel immeuble, datant de l’ère internationale de Tanger, qui a été longtemps abandonné sans aucune restauration.
Sûr que les autorités de la Wilaya ne vont pas attendre le retour de la main-d’oeuvre et la reprise des differents chantiers de réaménagement pour sauver ce bâtiment et sa façade. Nous sommes en plein été et Tanger accueille des milliers de familles en vacances. Il serait bien d’éviter certaines catastrophes.
A.R.