Il a suffit d’un après-midi de pluies moyennes pour que plusieurs routes et zones de Tanger soient inondées. Les pluies n’étaient ni diluviennes, ni torrentielles. Ce lundi après-midi a ainsi étonné les habitants de Tanger, dont une grande partie, à pieds ou à bord des véhicules, s’est retrouvée coincée.
La raison à l’origine de cette situation est un secret de polichinelle, puisque tout le monde sait que la ville vit un terrible problème concernant le secteur de l’assainissement liquide.
« Au fait, n’arrivant plus à fournir les prestations telles que les mentionne le cahier des charges la liant avec la commune, c’est la société Amendis qui a créé cet énorme problème ». C’est ce que tout le monde pense à Tanger. Mais jusqu’à quel point cela est-il vrai?
A La Dépêche, de nombreux articles ont été publiés en automne et avant le début de l’hiver rappelant l’importance de mener des opérations de curage des canalisations partout à Tanger.
La société chargée de l’assainissement l’a fait, mais pas suffisamment. La preuve, si l’avenue Mohammed VI, ancienne Avenida de España, est inondée, cela veut dire que le travail a été très mal fait, ou pas du tout.
Pareil pour le quartier Val Fleuri et bien d’autres zones du centre-ville et ailleurs.
Certes que les inondations ont lieu dans les villes les mieux préparées. Le phénomène est mondial. Mais dans ces cas, les causes ne sont des canalisations qui n’ont pas été nettoyées avant l’arrivée des pluies. Dans les villes développés, les inondations sont provoquées par les déluges. Ce qui n’est pas le cas de Tanger durant ce mois de mai 2023.
Que s’est-il exactement passé et pourquoi certaines artères de la ville ont-elles étaient rapidement inondées? Le problème de la société Amendis n’est pas de répondre, mais de convaincre les autorités locales et l’opinion publique.
En résumé, oui les opérations de curage des canalisations ont été réalisées ici et là, mais tout montre qu’elles n’ont pas été faites convenablement et selon les normes strictes et valables. C’est peut-être aussi le nombre de ces opérations qui pose un problème. Et si c’est le cas, une révision des cahiers des charges est devenue obligatoire.