Dans le cadre des préparatifs menés à Tanger pour lui permettre de bien accueillir les grands événements mondiaux, les autorités locales ont lancé plusieurs projets de réaménagement.
L’objectif est de rendre à la ville un peu de sa beauté d’antan et surtout une meilleure organisation urbaine.
A partir de cette année 2025, les habitants de Tanger et ses visiteurs auront droit à une urbanisation mieux structurée. Seul un handicap majeur pourrait freiner cette démarche et gâcher la fête.
En effet, une partie de la population locale a besoin, elle aussi, d’un accompagnement, une formation lui rappelant l’importance de protéger les équipements urbains parce qu’ils leur appartiennent.
Casser un banc, arracher des plantes et des fleurs, salir les façades des bâtiments, jeter les ordures ménagères ou même un chewing-gum et un bout de papier, cracher et pisser partout… Si ces attitudes négatives ne sont pas éradiquées chez une partie de la société locale, les budgets colossaux des projets de réaménagement n’auront servi à rien.
Le bon investissement que les autorités locales devront faire c’est aussi d’accompagner certaines associations « sérieuses » et expérimentées pour créer des relais de quartiers un peu partout dans la ville.
Durant les années 1990-2000, il existait une bonne dynamique dans ce sens. L’exemple des associations qui s’étaient occupées de « nettoyer » les rues de la médina et de la Casbah de Tanger, est encore dans la mémoire des habitants.
En effet, avec peu de moyens et une grande volonté, l’association Tanger Madina et les jeunes habitants de ce grand quartier historique, avaient pu révolutionné les esprits et assurer à ces ruelles la propreté qu’elles méritent.
D’autres associations faisaient pareils dans d’autres quartiers abandonnés de la ville. L’architecte Hanae Bekkari, qui a mis sa touche dans ces différents projets associatifs, reste très fière des travaux réalisés notamment à Haoumat Chouk.
Aujourd’hui, la faiblesse de la société civile, à Tanger, est due à l’absence de ces mêmes relais de quartiers soutenus par des associations, elles-mêmes appuyées par les autorités locales.
Malheureusement, pour différentes raisons, les grandes associations de développement ont presque disparues de la scène locale, minimisant leurs activités et les limitant à quelques petites rencontres sans intérêt ou a des balades, ici et là, qui deviennent, à la fin, témoins de leur propre échec.
En conclusion, il est impossible de réussir un bon projet de modernisation de la ville sans l’inclusion et l’intégration des grandes associations de développement dans cette stratégie. A.R.
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