Cela fait officiellement un an que la pandémie du coronavirus a frappé le monde entier, les médias évoquent toujours son impact négatif sur l’économie mondiale et parlent d’une nouvelle normalité au sein de la société, mais qu’en est-il de son impact sur la santé mentale des gens?
La pandémie a causé de nombreux décès par suicide dans plusieurs pays plutôt que par le virus lui-même, le monde a en effet été confronté à une crise sanitaire qui a conduit à une longue quarantaine où les individus ont été contraints de rester chez eux et de ne pas avoir de contact physique avec les autres. Malgré la technologie et les réseaux sociaux, les gens se sentaient toujours très seuls, anxieux et déprimés, beaucoup ne pouvaient pas rendre visite à leurs amis et familles, et les personnes qui souffraient déjà de dépression et de troubles de santé mentale tels que le TOC, l’anxiété et la bipolarité ont traversé les moments les plus difficiles de leur vie, et certains ont fini par mettre fin à leurs jours.
Les personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs, connu en tant que «TOC» étaient confrontées à leur pire ennemi; qui est la peur des germes, la contagion et leurs obsessions de nettoyage ainsi que d’autres pensées obsessionnelles intrusives.
Les taux de suicide aux États-Unis et dans le monde entier ont été très affectés par les effets psychologiques causés par le coronavirus, et le manque de compréhension de ce sujet dans les médias est très présent, ce qui est honteux car nous vivons dans une époque où la santé mentale des citoyens du monde est très affectée négativement.
Pour ce qui est du Maroc, de plus en plus de marocains souffrent de dépression et de troubles obsessionnels compulsifs en silence, la majorité n’ose pas aller voir un psychiatre car c’est considéré comme «tabou» dans notre société, et le plus grand problème est que la majorité des marocains ne réalisent même pas qu’ils souffrent de dépression ou de TOC, ils pensent que c’est juste de la tristesse et concluent le tout avec un «Al Hamdoulilah aala koli hal».
Les médias marocains ont fait de leur mieux pour faire comprendre aux personnes que le coronavirus est bel et bien présent et nous ont montré tous les moyens de protection contre ce virus, mais les animateurs et les journalistes n’ont pas pensé à inviter sur leurs plateaux des psychiatres et des psychologues pour expliquer et donner des conseils aux marocains en leur faisant comprendre que leur santé mentale est également en danger encore plus pendant la pandémie et le confinement.
Par Sarah Temsamani (Stagiaire)