Point de vue Par Salah Chakor Expert Assermenté en gestion Hôtelière et Tourisme

 

A travers l’histoire des peuples nous avons constaté que chaque tribu avait ses conditions de vie et des moyens pour réguler et pour régler des différends et des conflits, qu’ils soient sociaux, commerciaux, de familiaux, d’agriculture…etc.
Les communautés et les tribus, jadis, choisissaient une personne parmi celles qui ont un recule, une expérience et de la sagesse pour intervenir en cas de conflits ou de différends pour résoudre les problèmes et amener les mis en cause à s’entendre aimablement. Ce sage, connaisseur des traditions, des us des tribus et des conditions de la jurisprudence était l’expert de sa communauté. Il existe bien évidemment des sages dans différents métiers et différentes questions (Bâtiment, élevage, agriculture, mariage, divorce, services…). Ces sages sont souvent des Imams de la tribu, des anciens artisans, des entrepreneurs des enseignants, et/ou des notables bien réputés et respectés de tous, car pour être écouté il faut qu’il y ait une estime des citoyens envers celui ou celle qui va arbitrer.
Une large expérience est exigée pour accomplir cette noble tâche. Le sage Laarif ou Laarifa doit avoir un certain âge et une certaine maturité. N’oublions pas non plus que les tribunaux faisaient souvent appel à ces sages, dans certains cas où les textes n’existent pas.
Pour illustrer, nous donnons un exemple : dans le cas de différends entre un éleveur et son voisin ou un petit agriculteur et son voisin, c’est le sage connaissant les questions des terrains mitoyens qui intervient pour apaiser les tensions et pour résoudre à l’amiable ces conflits. Dans le cas d’impossibilité l’affaire est transférée au tribunal en présence de ce sage pour consultation.
Aujourd’hui, où les choses et les affaires se sont développées et le nombres de plaintes et conflits sont multiples et au moment la justice et les sciences juridique ont évolué, les ministères de la justice à travers le monde ont instauré le système d’Expertise judicaire. De même que les états ont mis en place des systèmes des expertise dans tous les domaines : comptabilité, professions libérales, différents métiers.
Conditions pour être reconnu expert :
Ces conditions différentes selon les secteurs et selon les institutions : qu’elles soient publiques ou privées.
Mais tout d’abord, comme expliqué plus haut pour les experts et les sages des tribus, ne peut prétendre être expert que celui ou celui qui justifie une large expérience confirmée dans son domaine. Cette expérience doit être validée et confirmée par des certificats et par des réalisations terrain probantes et non seulement théoriques mais surtout en pratique, en plus d’un diplôme supérieur dans la spécialité dans laquelle l’expert souhaite exercer une expertise.
Comment est nommé un expert et quelles sont les conditions: Il est important d’identifier quelques domaines d’expertise :
– Expert-comptable, – Expert immobilier, – Expert judiciaire, – Expert Financier, – Expert d’assurance, – Expert automobile, – Expert bâtiment, – Expert de gestion et services médicale, – Expert de santé, – Expert en alimentation- Expert – Etc…..
Pour être reconnu comme expert, il y a différentes procédures
Pour l’expert judicaire il faut postuler au près du ministère de la justice, via la Cours d’appel de sa région qui délivre le dossier et les pièces à fournir. Ce dossier une fois complété est acheminé au ministère qui réunit une commission ad hoc pour statuer sur la candidature. Parmi les pièces à fournir figurent les diplômes, les certificats justifiant l’exercice pratique dans son domaine, des réalisations et ouvrages s’ils ont lieu Le diplôme minimum exigé est le Master II ou la maitrise.
Ces conditions sont valables pour tous les dossiers d’expertise judicaire. Pour un expert-comptable :
Le titre d’Expert-Comptable est réglementé par le dahir du 8 janvier 1993, portant promulgation de la loi 15-89. Mais, c’est le dahir du 30 août 1996 portant promulgation de la loi du 17-95 relative aux sociétés anonymes qui a exigé dans son article 160 que : nul ne peut exercer les fonctions de commissaires aux comptes s’il n’est inscrit au tableau de l’ordre des experts comptables.
L’expert en industrie du tourisme et hôtellerie :
Des cabinets spécialisés justifiant d’une expertise et d’un large Know How se sont lancés dans les travaux d’expertise en recrutant des experts chevronnés qui ont exercé longtemps dans le secteur et qui justifient d’une formation supérieure confirmée et validée par des diplômes et par ceratias de référence. Généralement, ces cabinets sont reconnus par l’Etat qui leur exige un dossier bien ficelé.
Le titre d’expert comptable
Experts individuels : sont généralement doivent avoir un agrément ou une décision de l’Etat, comme l’arrêté du Ministère de la justice ou une reconnaissance par la corporation professionnelle qui valider les compétences et les acquis des individu.
Pour les chefs exécutifs qui prétendent à une expertise, peuvent soit s’inscrire au ministre de la justice, soit justifié d’une expérience de quelques années d’exercice en tant que tel dans de grand établissement hôtelier et de restauration. Un chef qui dirige une petite brigade dans un petit hôtel ou dans un petit restaurant ne peut prétendre à l’appellation Chef Exécutif.
Les enseignants chercheurs peuvent être considérés comme Expert selon plusieurs conditions.
– Par la recherche et la réalisation des études
– Par la réalisation des ouvrages dans leur spécialité
– Par la créativité et la mise en place d’une méthodologie et la création d’un système
de gestion. Etc..
– Ne peuvent prétendre à ce titre les enseignant qui n’ont réalisé aucune recherche
pendant leur parcours et ceux qui n’ont à leur actif aucun ouvrage et néanmoins aucun article de recherche digne.