Pour animer les rues et les places de l’ancienne Médina, la Wilaya a utilisé les fonds du programme Awrach afin de payer les salaires de tous les artistes qui participent à ce beau projet artistique.
Ce salaire équivaut exactement à 2800 DH/mois à chacun des artistes, même s’ils ne se produisent que durant les week-ends. C’est excellent.
Maintenant, si les fonds du programme Awrach réservés à Tanger le permettent et sont suffisants pour s’intéresser à d’autres chantiers, pourquoi les autorités ne pensent-elles pas à élaborer un projet spécial pour nettoyer et réaménager définitivement les cimetières de la ville, ceux de la communauté musulmane et bien sûr ceux des autres communautés, le cimetière de Boubana notamment?
A l’instar du projet réalisé à Larache, dans le cadre du même programme Awrach, la Wilaya de Tanger pourrait également faire la même chose pour restaurer les nombreux cimetières de la ville qui sont dans un état lamentable.
A Larache, l’expérience a été bien réussie aux cimetières Sidi Allal Ben Ahmed et Sidi Larbi et elle peut bien réussir également à Tanger où il existe des centaines d’ouvriers travaillant pour l’Entraide nationale et sont très mal payés. Avoir un salaire de 2800 DH pendant un mois ou même deux serait une aubaine pour ces pauvres citoyens qui touchent une misère et méritent bien qu’on pensent à leur situation sociale et économique désastreuse.!
Texte de notre ami ragnvald christian thor nilsen
Visite Cimetière de Boubana
“Notre envoyé spécial le célèbre reporter international Michel Beaulieu, qui a séjourné dans la Perle du Détroit il y a quelques jours, s’est rendu au cimetière de Boubana sur la tombe de sa Famille et en a profité pour prendre un certain nombre de photos et ses commentaires…
Le premier cliché représente une vue satellitaire du cimetière, du ciel. On voit mieux… On constate que trois villas ont été construites sur la partie gauche du cimetière il y a déjà 25 ans. Cette “partie” était-elle incluse dans la surface allouée au cimetière?? Oleg Vargas Ganzélévitch fondateur de Malabata repose lui-même à Boubana et nous avait laissé les plans du cimetière dans ses archives que nous consulterons.
Les autres photographies dépeignent le panorama des lieux. Un nouveau dallage a été posé avant la pandémie et les tombes proches de cette belle allée semblent propres et dégagées, ce qui hélas n’est pas le cas pour le reste des allées, chemins et tombes dont la plupart sont envahis par de grandes plantes piquantes séchées rappelant un peu la savanne.
Le Maire avait informé les médias il y a quelques mois, qu’il entamerait une opération pour mettre en condition tous les cimetières tangérois. Nous applaudissons cette résolution et espérons qu’elle pourra se concrétiser rapidement. Tous nos remerciements anticipés.
Le Consul Général d’Espagne a fait installer une petite colonne toute blanche à l’entrée du cimetière, en hommage aux espagnols qui y sont enterrés. Ceux-ci et leurs parents auraient peut-être également apprécié une mise en état de leurs tombes et accès, tout comme les autres défunts qui y reposent en paix!
A remarquer que nombre de familles semblent avoir oublié leurs “morts” de Boubana, certaines hélas car éteintes, d’autres bien loin… Mais sans aucun doute confiantes dans la clémence et la protection du sîte.
Dans les années 2014-16 environ 600 tombes y avaient été profanées et la presse s’en est fait l’écho, notamment la Dépêche du Nord, et nous étions intervenus plusieurs fois auprès du Corps Diplomatique accrédité à Tanger, France, Espagne, Italie, et les Consuls Généraux de France étaient intervenus auprès des autorités. Depuis, il semble qu’il n’y ait plus eu de profanations et les tombes ont été réparées mais sans les noms…“