Située à proximité de la ville historique de Lixus, la station Lixus Beach Resort est composée d’un hôtel de 253 chambres, d’un golf de 18 trous links (qui donne sur la mer), d’un club house et de 70 villas finies et abandonnées. On se rappelle comment l’aménageur développeur Alliances, qui devait réaliser à terme 7926 lits, s’était retiré de cet énorme projet touristique.
Derrière ce fiasco, un manque de promotion de l’ONMT et d’accompagnement du ministère du tourisme pour la promotion de Lixus Beach Resort.
Cette station reste donc difficilement rentable. Elle est même le symbole de l’échec du plan azur.
L’autre point faible de ce projet est la ville qui l’abrite, Larache qui attend toujours sa mise à niveau.
Située à 14 km de la station, Larache demeure une petite ville qui vit de la pêche, de la production et de l’exportation des fruits rouges. Un plan de développement de Larache annoncé il y a presque dix ans n’est toujours pas programmé. Cette ville attend des projets de développement qui devaient toucher l’ensemble des secteurs de l’économie locale tels que l’agroalimentaire, la pêche et le tourisme, sans omettre sa qualification urbaine qui tarde aussi à voir le jour.
Devant cette dramatique situation, quelles sont les solutions qui sont actuellement logiques pour sauver cette station et son merveilleux golf ?
Pour certains experts consultés par La Dépêche, l’idéal serait de convertir la station Lixus Beach en une grande académie de sports pour préparer des futurs champions marocains et africains.
La création d’une académie de golf aurait tous les atouts pour réussir. Il y a le golf de 18 trous et l’hôtel de 253 lits. Il suffirait de quelques petits aménagements pour installer un centre de formation des jeunes golfeurs et le « Birdie » est assuré.
La station Lixus Beach est tellement vaste qu’elle offre plusieurs autres possibilités pour y diversifier les disciplines sportives. Créer une académie de tennis par exemple, d’athlétisme, sans oublier les sports nautiques puisque la station donne sur l’Océan.
Il suffit d’imaginer le nombre d’emplois créés par un tel projet sportif pour se rendre compte qu’il pourrait être aussi rentable qu’un projet touristique.
Et en plus de son industrie agroalimentaire et son petit secteur de pêche à développer, Larache capitale des sports, pourrait aussi aspirer à un avenir plus propice.
En attendant et puisque le terrain de golf existe déjà, il serait louable et encourageant que le premier pas pour donner vie à ces idées de projets soit fait par la Fédération Royale Marocaine de Golf que préside Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid.
A. REDDAM