Une pensée qui pèse de l’or
Avoir le privilège d’interviewer Mary-Rahma Homman ressemble à ce bonheur de commencer à lire une excellente encyclopédie et de refuser d’arrêter jusqu’à son dernier mot. Cette femme, humble et toujours souriante, est un océan de savoirs où il est bon de plonger très profondément. Un esprit à la fois riche et libre…
Mary-Rahma Homman m’a demandé de ne pas couper ses réponses même si elles paraissent longues. A la fin j’aurais aimé lui avoir posé plusieurs autres questions, tellement ses réponses sont instructives.
Vous êtes une ancienne élève du lycée Regnault de Tanger et vous avez suivi des études en architecture en France.
Vous êtes donc architecte de formation et aussi experte programmiste en assistance à maîtrise d’ouvrage, et par conséquent vous êtes une femme qui dans la vie, en général, respecte les normes, les mesures et l’ordre.
Si on vous demande de faire une comparaison entre ce Tanger des années fastes, quand vous étiez encore élève et étudiante, et celui que vous vivez actuellement, quel en serait le résultat ?
Comme beaucoup de tangérois(es) avec le baccalauréat en poche, j’ai eu le privilège de partir à l’étranger pour suivre des études.
J’ai quitté Tanger en 1976 et puis en 2006, j’ai réalisé mon rêve de retourner définitivement au Maroc. Trente années séparent ces deux dates clés.
Alors, le choc du changement a été d’autant plus résistant lorsque que j’ai pris conscience de l’étendue de la croissance géographique de la ville. Je pensais avoir perdu mes repères d’antan ! Mais en fait, la mémoire sensitive vous redonne un sens et créé en vous, comme une défense, les appuis pour comprendre.
Nostalgie du passé ?
Disons plutôt un mélange de sourires et de larmes, car tout n’est pas négatif !
Heureuse de retrouver mes ami(e)s, mon quartier, la vielle ville, la mer, la forêt, etc., et puis un pincement à l’âme à chaque aberration urbaine qui vous gifle visuellement, car je me sens agressée et impuissante. D’ailleurs, nos « ami(e)s tangérois » en parlent souvent sur les réseaux sociaux…
Mais est-ce le Tanger des années fastes existe-t-il encore ?
J’ai très rapidement retrouvé la ville avec ses « courbes infinies » et cette particularité de perspectives toujours surprenantes avec l’environnement, m’ont rassurées dans ma recherche de repères.
En réalité, ce qui est fascinant, c’est que Tanger continue à prendre dans ses mailles historiques les visiteurs et ses habitants, et les « cœurs » de ville sont toujours présents. Ceci s’explique par son histoire.
Si nous partons de la Médina et de ses fortifications, Tanger extra-muros s’est créée par la juxtaposition de « quartiers » qui suivaient la topographie du terrain, au fur et à mesure des diverses occupations étrangères subies pendant des siècles, jusqu’à l’indépendance du Maroc en 1956.
Cette caractéristique urbaine, et chaque ville possède la sienne, maintient la mémoire collective des tangérois et surprend les nouveaux venus qui s’y installent. Urbainement parlant, le « vieux » Tanger existe toujours et il correspond aux années de ma jeunesse.
Oui, Tanger a évolué et cette évolution est tout à fait logique et normale, c’est pourquoi la comparaison « physique » est difficile.
Je dirais que c’est plus une douleur urbaine dans le ressenti de chacun dès qu’on s’éloigne un peu de la ville des années 70.
La ville s’est étalée vers l’arrière-pays car nous sommes en front de mer(s), et une nouvelle population s’est installée au fur et à mesure des décennies, et la croissance démographique a explosée.
Par contre, la question que je soulèverais c’est comment en est-on arrivé à une telle disparité urbaine et spatiale?
Que s’est-il passé? Comment les décideurs ont-ils gérer cette croissance?
Pour y répondre, remettons les choses dans leur contexte.
En 1975, la population de la zone urbaine de Tanger s’élevait à 250 000 habitants. La vie sociale de la ville était structurée, ou du moins elle donnait cette impression; il n’y avait pas beaucoup de voitures, les constructions existantes qui mettaient en valeur l’histoire exceptionnelle du mélange des cultures et des religions de la ville de Tanger étaient bien entretenues, et les nouveaux édifices prenaient leur temps pour sortir de terre.
La population tangéroise pouvait suivre l’évolution de la ville car la démographie augmentait sereinement.
En 1995, la population double, et 25 ans plus tard (2020), Tanger accueille 1 205 000 personnes (avec une accélération à partir de 2005).
Une projection pour 2031 estime à 1 541 000 le nombre de citoyens. Et pendant la période estivale, la population triple.
2013/2017 : naissance du programme Tanger Métropole qui permet à la ville du Détroit de se hisser au niveau des grandes métropoles internationales. Une vraie métamorphose s’opère avec le lancement de grands projets structurants entamés quelques années auparavant, une économie florissante, des offres d’emplois, de nouvelles infrastructures, un tourisme croissant, etc. Une population désirée arrive en masse attirée par Tanger et sa région.
A partir de ces données, on peut comprendre que les instances administratives et gouvernementales ont dû faire face aux problèmes de logements, d’équipements nouveaux, etc.
Sauf que : en accélérant les projets urbains et architecturaux, ont-ils vraiment pris le temps de répondre aux besoins essentiels du bien-être de chaque citoyen ?
N’a-t-on pas, comme dans beaucoup de villes marocaine, construit «trop vite» sans aucune planification urbaine réfléchie et sans tenir compte du passé et des tracés de la ville, des édifices existants à rénover ou réhabiliter, de l’avenir de la ville et de son agglomération?
De nombreuses disparités ont vu le jour par manque de méthodologie programmatique. Des édifices et des équipements poussent un peu partout sans (parfois) aucune cohérence en fonction du public attendu, de sa position géographique, ou tout simplement pour y avoir accès (pas d’infrastructures).
L’évolution est un fait, mais le changement n’est pas une fatalité lorsque le bien-être du citoyen est au centre de toutes les réflexions.
Lorsque les décideurs lancent des projets architecturaux et urbains, et c’est tout à fait positif et nécessaire comme démarche, le juste équilibre pour qu’une ville se réalise et devienne une ville où il fait bon vivre, est d’assurer ses habitants : la Sécurité et l’Hygiène, l’Education, la Santé, l’accès à la Culture et aux espaces verts.
Et puis il y a les compétences, mais ça c’est une autre histoire !
La pandémie que nous traversons a mis en exergue ces manques vitaux qui étaient mis à mal depuis très longtemps ; ce sont les piliers pour qu’un peuple croit en sa Nation et la chérisse, et en soit fière.
Sur le plan professionnel, surement le côté urbanistique a été l’une des armes fatales qui ont transformé Tanger d’une cité très belle à une ville de plus en plus insupportable et difficile.
Quelle est la souffrance d’une femme architecte qui a toujours imaginé sa ville belle et prospère sur ce plan ?
J’ai un immense privilège dans mon métier d’architecte et de programmiste, de côtoyer les maîtres d’ouvrage (les décideurs) qui veulent réaliser des projet urbains ou architecturaux dans leur ville, avant l’intervention des architectes sur le terrain. Nous travaillons ensemble dès la genèse de l’idée du projet, et à la pérennité de son existence, en tenant compte de tous les paramètres nécessaires pour la future conception et réalisation.
Ce qui m’a le plus frappé lorsque j’ai commencé à travailler au Maroc, c’est le fameux «Virus de l’Urgence» (non pas le Covid-19 !) qui occupe l’esprit de (presque) tous les décideurs avec lesquels j’ai travaillé.
Ils construisent pour «demain» et non pas pour les générations à venir. C’est effrayant! C’est une méthode de travail qui nuit à tout: l’être humain, l’espace, la Vie.
Or, le terme d’urgence n’existe pas dans les domaines de l’architecture et de l’urbanisme, car ils représentent la Scène où se joue l’Histoire des Hommes.
La notion du «Temps» n’est pas considérée ni respectée dans le calendrier des projets, alors qu’elle est essentielle!
C’est toute la philosophie de l’évolution de l’histoire de la ville et de ses habitants qui est en jeu: nous ne faisons que passé, mais les édifices restent.
Lorsque nos responsables comprendront que, ni l’une ni l’autre de ces disciplines doivent se faire dans l’urgence, nous aurons gagné une première victoire ensemble. Car c’est de notre quotidien que nous sommes en train de parler.
Des vies humaines qui circulent, qui mangent, qui dorment, qui tombent malades, qui jouent, qui étudient, etc. et qui meurent.
La ville doit répondre à ces besoins-là en harmonie avec son Histoire, avec le Temps et avec l’Avenir.
De fait, la ville ne peut exister (ou être vécue), si nous ne tenons pas en compte et nous n’assimilons pas avec respect et avec humilité son passé et son devenir.
Tanger possède, comme toutes les villes du monde, une histoire et un vécu qui aujourd’hui donnent l’impression d’être bafoués.
Ces dernières années, les responsables de la ville ont étouffé sa légendaire beauté à grands coups de projets qui finalement répondent plus à une « façade économique et touristique à l’international » qu’aux vrais besoins des citoyens.
Et pourtant, tout est possible lorsque le travail est fait en bonne intelligence ; ces mêmes besoins auraient pu être menés en parallèle avec les projets, et comble de l’histoire, ce sont des investissements financiers peu onéreux ! Dans ma définition personnelle et spatiale du citoyen, le marocain est un marcheur, un parleur, un contemplatif, et sa relation avec son environnement immédiat est palpable.
Or, mon constat est le suivant : les projets sont en grande partie pensés par rapport aux véhicules avec des aménagements de voies et des échelles très visuels.
Un chiffre : plus de 60 % des habitants n’ont pas de véhicule propre. Donc, ils utilisent les transports en commun ou bien ils marchent.
Est-ce que la ville répond à cette simple constatation ? Non.
Nos trottoirs sont des «mines à fractures», les autobus sont déficients et les aménagements urbains (surtout les plus récents), n’offrent pas un mobilier urbain adéquat en nombre et en résistance des matériaux, sans oublier l’absence sidérale d’espaces verts et d’une végétation pensée pour donner de l’ombre et répondre au confort des familles. Nous sommes tous conscients que l’urbanisme d’une ville est en constante évolution. Un même espace aujourd’hui, évoluera vers une autre connotation de par l’usure des gens avec le temps.
Aussi, et toujours dans cette même volonté d’apporter une réflexion urbaine adaptée à nos citoyens, j’aimerais vous parler du projet Think Tanger qui a vu le jour en février 2016, grâce à la ténacité de deux jeunes marocains passionnés de la ville, Amina Mourid et Hicham Bouzid. Think Tanger est une plateforme culturelle lancée et portée par l’Association Laboratoire Kissaria, qui explore et expérimente les multiples enjeux sociaux et spatiaux de l’urbanisation de la ville de Tanger, et ce, à travers des programmes d’intervention d’ingénierie culturelle à la croisée de plusieurs pratiques : arts visuels et plastiques, design, graphisme et pratiques urbaines.
Nous rassemblons artistes, designers, architectes, chercheurs, associations et jeunes de quartier, afin d’initier des projets et des installations artistiques qui visent à améliorer l’expérience personnelle et collective d’individu(s) dans un environnement urbain spécifique, en imaginant des espaces hybrides de sociabilité qui favorisent l’interaction, l’échange et la participation citoyenne.
Je pense qu’en tant qu’architecte et programmiste en assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO), ma «douleur» c’est le manque de programmation urbaine et de consensus avec les parties prenantes d’une ville et autres professionnels comme les historiens, géographes, urbanistes, architectes, aménageurs, sociologues, planificateurs, écrivains, artistes, habitants passionnés de leur ville, associations de quartiers, etc.
Il faut donner la parole à tous ces profils car, si les attentes des citoyens ne sont pas considérées et respectées au minima, la cohérence urbaine et spatiale ne peut durer dans le temps et nous créons des « bombes à retardement » de mécontentent et de doutes dans les esprits des habitants.
Ma lumière d’espoir c’est d’avoir rencontré et travaillé avec des maîtres d’ouvrage très professionnels, qui ont le souci de bien faire et qui se battent avec le cœur pour un monde meilleur.
Et pour finir, ma devise que je transmets à mes étudiants en architecture, c’est qu’un bon projet (architectural ou urbain), c’est avant tout un bon maitre d’ouvrage qui prend ses responsabilités en répondant au bien-être et aux besoins de TOUS les citoyens, et qui respecte le travail des architectes et des professionnels du bâtiment.
Votre double culture vous a aussi permis d’observer et de nourrir des relations spéciales avec d’autres femmes. Et vous serez d’accord qu’elles n’ont pas toujours obtenu tous leurs droits.
Quelle vision avez-vous de l’égalité des chances entre genres au Maroc et, à votre avis, pourquoi ce droit n’est pas acquis ?
Effectivement, le privilège d’avoir des parents de nationalité et de religion différentes est une richesse inouïe, qui m’a donné la chance d’avoir une vision plus large sur la condition de la femme dans d’autres sphères.
Je pense que tout est dans l‘Amour que nous recevons d’eux, dans l’éducation, la confiance et l’éveil, ainsi que les valeurs qu’ils nous transmettent.
Mon cher papa, Allahyrahmou, montrait un immense respect envers les femmes, respect qui lui avait été déjà inculqué par mes aïeux.
La façon dont il aimait et choyait ma maman et nous ses enfants, étaient absolument merveilleuse. Nous avions l’exemple à la maison !
Permettez-moi de vous raconter un moment qui restera gravé à jamais dans ma mémoire. L’année de mes 18 ans, sur le quai du port de Tanger, mon père m’a offert une phrase le jour de mon départ en France, quelques minutes avant de monter dans le bateau pour ma nouvelle vie d’étudiante à Paris.
Il m’a dit: «Ma fille, tu pars pour étudier et prendre ta vie en main. Ne lâche jamais ! Si tu tombes, relèves-toi. Étudie et réussie: mon vœu le plus cher c’est que, comme pour tes deux sœurs, tu deviennes une femme marocaine libre et que tu ne dépendes de personne pour vivre !».
Il se peut qu’à 18 ans avec l’avenir comme inconnue, je ne réalise pas la profondeur de son message, mais 35 ans plus tard, c’est toute la condition de la femme marocaine (et de la femme en général), qui se trouvait dans ces mots. Oui, je suis une femme marocaine libre et fière de l’être.
Pourquoi ce droit n’est-il pas encore acquis ?
De mon point de vue, tout est dans l’éducation reçue et cela dès le berceau.
C’est pourquoi, je reste convaincu que l’Éducation est le socle d’une belle partie de la solution. Je pense que le triangle « parents-enfants-écoles » doit être isocèle !
Je n’ose imaginer ce que vivent aujourd’hui ces trois entités avec la pandémie et quelles en seront les conséquences à l’avenir.
Aussi, tant que certains parents éduqueront leurs fils comme des princes et qu’ils souligneront par des actes anodins à première vue, la soi-disant supériorité des garçons vis-à-vis des filles, le problème de l’inégalité continuera d’exister.
Et puis, j’ajouterai le volet de ce «mal-être sexuel» des jeunes et de certains hommes en général, qui s’est aggravé avec le Covid-19. Le constat est désarmant avec les agressions sexuelles qui sont de plus en plus nombreuses, le nombre d’enfants et de jeunes adolescents violés (filles et garçons) qui augmente, les femmes battues, etc.
Je me fais toujours la remarque sur le comportement contradictoire des hommes eu Maroc. Si par malheur quelqu’un porte des mots malveillants sur leurs mères ou leurs sœurs, ils sont capables d’une réaction à 10 000 volts pour défendre leur honneur.
Mais à l’opposé, aucun respect pour les «autres femmes», qui à leur tour sont des mères ou des sœurs de quelqu’un ! Étrange, non?
La fausse et trompeuse domination de l’homme sur la femme dans le monde entier s’alimente d’un manque de prise de conscience de l’importance du «vivre ensemble » sur cette terre.
La vraie « richesse » d’un pays, c’est aussi la façon dont on considère la Femme et les personnes âgées, l’approche éducative et culturelle des enfants et des adolescents, ainsi que le respect de la Nature et des animaux. La femme n’est pas PLUS ou MOINS: elle EST.
Au Maroc (et à Tanger aussi), nous avons des femmes écrivaines, sociologues, artistes et d’autres grandes expertes dans divers secteurs… Mais c’est comme si leur mouvement était inexistant, placé à un second rôle qui n’est jamais reconnu, ou presque jamais.
A votre avis pour changer, il faut faire quoi et comment ?
En 2020, nous sommes 7,637 milliards d’humains sur Terre et si on réfléchit une seconde, nous sommes toutes et tous venus au monde par la Femme ! C’est fou de penser cela, n’est-ce pas ?
Je pense que ce qui est merveilleux chez la femme, c’est sa Résilience face aux comportements de la gente masculine qui ne nous respecte pas.
Bien évidemment, je souhaite préciser que je ne suis pas en train de faire le procès aux Hommes, car il est évident que nous avons l’appui inconditionnel de beaucoup d’entre eux.
La femme a une capacité à aimer, gérer, penser, agir, assumer, enfanter, travailler et exercer qui dépasse l’entendement de certains esprits masculins.
Aussi, je pense que le fait de « donner la vie » est un acte d’amour à l’infini, et que c’est notre force dans l’histoire de l’humanité.
Une grossesse se réalise dans la durée, mais accoucher est un instant où notre vie est aussi en péril, et nous en sommes conscientes.
Bien évidemment, je ne dénigre pas la présence de l’homme, mais j’ai cette impression que l’Homme « détruit » plus qu’il ne créé ; peut-être par orgueil, par peur, pour le pouvoir, pour l’autorité et souvent à travers une fausse interprétation des textes religieux.
C’est comme si le droit de détruire « Une Vie » n’était pas une option. Me tromperais-je peut-être ?
Nous les femmes, nous portons et nous offrons la Vie. C’est grandiose !
Alors, est-ce que l’Homme «a peur» de la femme? Est-ce que dominer c’est maîtriser ? Je ne sais pas, mais je me pose parfois ces questions.
En 2020, des milliers de femmes dans le monde se mobilisent et avancent ensemble justement grâce à cette force résiliente. Et c’est au nom de toutes celles qui ont perdu la vie, que nous devons continuer et rester debout.Je préférerais utiliser le verbe «accompagner» que changer.
Pour une grande majorité, les gens ne changent pas forcément ce qui leur a été inculquer.
Les plus «curieux» évoluent et se remettent en cause, mais ce n’est pas donné à tout le monde, pas encore !
Je pense que c’est à travers nos actes, notre travail, notre présence, notre expression, notre ténacité, notre persévérance, notre regard sur le monde, notre bienveillance envers tous, qui composent les outils d’une grande force pour avancer, ensemble.
C’est ce que nous transmettons à nos enfants et à notre entourage qui est important.
Le pouvoir du partage, de l’échange, de l’écoute de l’autre, de la gratitude que nous offrons, etc. tout en marquant et en défendant notre nature, c’est ça le vrai challenge.
Devant la bienveillance, personne ne résiste. Je suis consciente qu’il faudra encore des générations pour que La Femme se sente respecter, comme nous devons aussi respecter les hommes qui nous accompagnent dans ce chemin-là.
Ce fameux « second rôle » de la femme attitré par certains hommes, ne s’effacera pas par la force. Il se diluera avec le temps.
Je l’espère et j’y crois. Et je reste optimiste car les choses bougent et la mobilisation est de plus en plus forte.
Soyons présent(e)s !