On avait dit « Bravo » aux autorités de la Wilaya de Tanger, au Pacha tout spécialement, pour avoir été rapide dans sa réaction en ordonnant la démolition de l’étage construit illégalement sur la terrasse d’une maison à la Casbah.
Mais, la propriétaire française de cette maison paraît avoir eu le dessus en défiant tout le monde (surtout les autorités de la ville) pour reconstruire son étage détruit il y a quelques semaines à peine.
Sûrement parce qu’elle est française qu’elle se sente supérieure et plus forte que le Pacha et même le Wali. Certains résidents français ont malheureusement ce sentiment d’être « meilleurs » que tous les Marocains. Et ils font honte à cette grande communauté composée de gens très sympathiques qui respectent la loi du pays.
Ce qui fait mal dans cette affaire, ce sont les réponses données par le Mokaddem et le Caïd responsables de l’arrondissement, qui après une nouvelle plainte des riverains, n’ont trouvé comme astuce pour fuir leur responsabilité que de dire qu’ils sont trop occupés par le suivi des travaux actuellement en cours à l’ancienne Médina. Comme s’ils étaient eux-mêmes devenus des ouvriers des entreprises menant ces travaux.
Rappelant que le Pacha avait personnellement ordonné la démolition de l’étage illégal dénoncé par les habitants.
Il avait suffit, en effet, de quelques heures pour que ce dernier réagisse positivement à l’article publié sur notre site ladepeche24.com dénonçant la construction, en catimini, d’un troisième étage d’une maison située en plein cœur de la Casbah de Tanger. Alors que toutes les maisons dans cette zone historique de la ville sont des R+1, la propriétaire (française) de cette maison construite sur de 2 étages déjà, avait voulu profiter des vacances de la fin d’année pour ajouter un 3e étage sans même demander une autorisation administrative. Elle avait ainsi mené une course contre la montre pour construire un nouvel étage et une nouvelle terrasse de sa propriété sans aucune autorisation légale délivrée par les autorités de la ville.
Aujourd’hui, cette même personne profite des travaux de réaménagement qui touchent toutes les ruelles et bâtiments de la Casbah, pour reconstruire son étage illégalement sans que personne ne s’en aperçoive. 
 
Outrés par cet irrespect de la loi et du droit de ses voisins à garder la vue libre et l’accès de la lumière du soleil, que tout le monde a le droit d’avoir, ces derniers ont recontacté les autorités pour leur demander d’intervenir de nouveau et d’arrêter ce massacre.
Rappelons aussi que lors de la première plainte,  les réponses du Caid et de son Mokkadem avaient été choquantes. Ils auraient déclaré aux plaignants qu’à cause de la pandémie COVID-19 et des mesures sanitaires actuelles, ils ne pouvaient pas se déplacer sur les lieux du crime. Le Mokaddem avait même ajouté qu’il s’agit de la construction d’un simple petit mur de quelques mètres visant à consolider le bâtiment. Ni plus, ni moins…
Caïd et Mokaddem avaient-ils vérifié si la propriétaire de cette maison possédait une autorisation valable délivrée par l’arrondissement concernée? Non. Ils avaient préféré fermer l’œil et faire comme si rien ne se passait.
Et pourtant, tout le monde sait que pour construire ou juste restaurer une maison ou n’importe quel bâtiment de l’ancienne Médina de Tanger, il faut bien galérer pour avoir l’aval des autorités de la ville.
Comment alors cette résidente française a-t-elle pu construire tout un étage sans même informer les autorités? Pourquoi le Caïd de l’arrondissement et son Mokaddem continuent-ils de la protéger et même la défendre ? A quel prix cette opération a-t-elle lieu? 
Affaire à suivre… !