Le rôle d’un économiste n’est donc pas de prévoir quoi que ce soit mais d’analyser les situations pour en tirer des conséquences raisonnables sur ce qui risque de se produire.
Pour donner un exemple : “Si vous payez les gens à ne rien faire, et si vous taxez ceux qui travaillent, il ne faut pas s’étonner si le chômage augmente”. (Milton Friedman)
Je crois m’avoir fait comprendre. 
La politique choisie permet la conclusion logique de ses conséquences inévitables. Et le résultat n’est pas une prévision, mais une simple déduction logique s’appuyant sur la pérennité de la nature humaine.
Pour mon Cher pays, je dois avouer que je ne comprends plus rien. 
Je vais essayer de démontrer que nous sommes en train de rentrer dans une situation où le raisonnement MATHÉMATIQUE va cesser ou a cessé de fonctionner, alors que notre gouvernement semble penser que tout est normal. Il faut sonner le tocsin et non le glas.
Commençons par le début, le niveau d’activité économique.
L’histoire économique a toujours démontré que dans le long terme, les profits des sociétés ont le même taux de croissance que le PIB nominal. Et donc, si les taux d’intérêts sur les obligations d’Etat sont au-dessus du taux de croissance du PIB cela veut dire que chaque entrepreneur a intérêt à rembourser sa dette plutôt qu’à investir et à embaucher, c’est ce qu’ils font en général, et la croissance s’arrête.
Aujourd’hui, nous venons de passer le point où les entrepreneurs devraient carguer les voiles.
Et surtout, d’accepter l’idée qu’on va rentrer en récession. D’où la question: Quelles en seraient les conséquences financières ?
Première conséquence, le déficit budgétaire explosera et la dette avec. Mais coming-soon, prochainement et sous peu, le service de la dette va exploser lui aussi. Ce qui va nous mettre dans une situation impossible.

Nous sommes donc rentrés dans une période mortelle où le service de la dette va monter de façon exponentielle et cela signifie que nos déficits vont eux aussi exploser à la hausse.
La dette d’Etat et la dette garantie sont nettement passée au-dessus du PIB et le déficit primaire est entre 3 et 5% du PIB alors que le déficit budgétaire est entre de 6 à 8% du PIB. Et si une récession arrive, nos besoins de financement (déficits intérieurs + déficits extérieurs) vont dépasser la barre des 10-13%, voir 15%, niveau à partir duquel il est d’usage de faire appel au FMI. Et M. JOUAHRI nous a déjà informés, prévenus, avertis et alertés voir annoncés.
Je pense que les marchés financiers ne pourront pas absorber ces volumes.  En jargon, cela veut dire que c’est proprement déconcertant, déroutant, effarant et énorme. 
Que va-t-il se passer ?
Je ne sais pas … Aucune idée 
La politique économique est arrivée, maintenant, à des résultats où il n’y a plus de sortie logique. Aujourd’hui, les portes de sorties logiques sont, pour moi, inexistantes. On va rentrer dans une période illogique. On est arrivé à un tel niveau d’endettement que je ne peux pas envisager une vraie sortie de marché.
Le poids de l’Etat va passer durablement au-dessus de 70-80% du PIB (contre 40-50% actuellement), tandis que la marge brute d’autofinancement des entreprises va toucher voir descendre en dessous des 10 %. Jamais il n’a été aussi peu rentable d’être un entrepreneur au Maroc, jamais.
Résumons-nous.
Puisque le Maroc est en déficit primaire, il doit emprunter pour payer les intérêts sur sa dette. Cela veut dire techniquement et mathématiquement que le Maroc emprunte pour payer les intérêts des dettes antérieures. C’est comme si vous empruntez, chaque année, pour payer des traités de vos anciennes dettes.
L’état va devoir, dorénavant, emprunter, au moins, chaque année jusqu’à 15 % de son PIB, ce qui me parait très supérieure à ses capacités voir même aux capacités d’épargne des Marocains.
Dans les années qui viennent, dans tous les cas de figures, nous serons à la merci des rapaces étrangers et nous perdrons même notre souveraineté fiscal, au profit, soit de ceux qui détiennent déjà des positions, soit du FMI et de l’U.E.
Avec un Maroc ayant perdu toute souveraineté fiscale, les uns et les autres pourront sans nul doute acheter les bijoux de famille à très, très, très bon prix, un peu comme cela avait été le cas pour l’Asie à la fin du siècle dernier.

Conclusion 
Je n’ai pas la moindre idée de la façon dont tout cela va se terminer. Mais le Maroc est en train de rentrer dans “l’ETOILE DE LA MORT”.

Oussama OUASSINI 
L’homme qui murmure aux oreilles des Hommes d’État.