Le clip de la dernière chanson de la diva Samira Kadiri, meilleure soprano marocaine, est tout simplement un magnifique rêve qui nous a permet de voyager dans le temps vers un univers marocain paradisiaque.
Dans ce magnifique clip, le talentueux et jeune réalisateur Tangérois Ahmed Said Kadiri a tenté de dessiner une toile de peinture qui incarne un court métrage sur une histoire d’amour imaginaire et impossible. Et ce à l’instar des histoires d’amour inspirées de la poésie andalouse qui symbolisent la valeur d’une femme idéale, difficile à atteindre, célébrant en même temps les palais et l’urbanisation de la ville de Tanger, pour montrer l’histoire authentique et ancienne du Maroc dans différentes époques historiques. «J’ai insisté pour que le clip soit tourné au Maroc. Donc, on a choisi la ville de Tanger et ses lieux magnifiques, entre le traditionnel (Palais Dar Al Kadi) et l’universalité de la musique. C’est pour promouvoir notre civilisation, nos costumes, nos accessoires, notre culture», explique l’artiste Samira Kadiri.

La soprano revient ainsi en force avec sa nouvelle œuvre qu’elle vient de sortir sous l’intitulé «Asmaytoha Qamari» (Je l’ai appelée ma lune). C’est la première chanson qu’elle lance de son nouvel Album «Hina Ahwa» (Quand j’aime).
Avec des paroles d’un romantisme très profond, le poète de cette œuvre, Mahmoud Mousa Hammoud, a su extraire toute l’essence d’un amour aussi puissant avec des termes bien choisis d’un grand passionné qui n’a pu atteindre sa bien-aimée. Ces paroles furent majestueusement mises en mélodies par le compositeur Mustapha Mattar. «J’ai choisi de sortir cette chanson en premier, car c’est une œuvre facile qui peut être fredonnée par le public. Elle est composée d’une manière très simple, mais avec une belle orchestration, à travers un très fin dialogue entre les multiples instruments de musique occidentaux de l’orchestre philharmonique de Budapest et orientaux de musiciens marocains et libanais», souligne la soprano Samira Kadira, en précisant qu’on peut faire écouter notre langue arabe à travers des musiques universelles qui peuvent toucher toutes les catégories d’âge. Et ce en offrant un travail populaire, mais très raffiné. “Quant au projet de l’album “Hina Ahwa”, ce dernier comporte sept titres, dont certains sont composés par moi et d’autres par de grands compositeurs, notamment Mustapha Mattar, Driss El Maloumi et un Tunisien. Tous ces travaux se rencontrent dans le registre du chemin que j’ai pris depuis le début de ma carrière.

C’est-à-dire des chansons en langue arabe classique dans un moule musical de Tarab universel, réunissant musique classique et Tarab, avec un clin d’œil à l’opéra qui est ma spécialité”, ajoute-t-elle.
Ce nouvel album de la soprano Samira Kadiri s’ajoute à son riche parcours où elle a accumulé un grand répertoire à travers ses minutieuses recherches dans le patrimoine euro-méditerranéen dans toute sa diversité musicale et linguistique. Ce qui lui a valu de nombreuses distinctions très prestigieuses, aussi bien nationales qu’internationales. Parmi les Prix qu’elle s’est vu attribuer, on peut citer le Prix «Al-Farabi» pour la musique antique du Comité national de la musique (membre du CIM, partenaire officiel de l’Unesco), la Médaille d’argent de l’Académie des «Arts, Sciences et Lettres» de Paris, le Prix Naji Naaman pour la culture au Liban et le Prix du migrant en Australie. Comme elle a, également, été choisie par la SNRT (Société nationale de radiodiffusion et de télévision) en tant que meilleure artiste de 2013.