Bab Le3ssa. L’écrire dans le langage des réseaux sociaux facilitera la prononciation et de quelle porte de la Casbah on parle exactement.
Cette porte, comme toutes les autres portes de la Casbah de Tanger, a sa valeur historique qu’il faut protéger.  Aujourd’hui, grâce au programme Tanger métropole, cet objectif est atteint. Les portes de la Casbah ont toutes étaient restaurées et cela plaît à la fois aux Tangérois et aux touristes.
Mais à quelques mètres de la grande et vraie “Bab Leassa”, il existe une autre petite porte du même nom qui sert à interdire l’accès à une petite ruelle impasse. Une ruelle que l’histoire indique comme étant le lieu des opérations de “punitions” affligées dans le passé aux petits malfaiteurs jugés par le tribunal de la ville, qui se trouvait juste en face. C’est le même bâtiment de l’ancienne prison reconvertie actuellement en musée.
L’histoire raconte que les condamnés devant subir juste un châtiment sans aller en prison, ou les deux sentences à la fois, recevaient les coups de fouets dans cette petite rue qui est aujourd’hui fermée au public.
Une petite impasse qui raconte une partie de l’histoire de la vie juridique de Tanger durant les siècles passés.
Une richesse à utiliser sur le plan touristique, mais que les trois voisins, dont un Suisse, refusent à Tanger en imposant une porte en fer interdisant à tout le monde l’accès à cette belle ruelle impasse.
Ont-ils le droit  de privatiser une rue qui appartient à tout le monde? Paient-ils un impôt spécial qui leur réserve ce droit? En attendant la bonne réponse et la réaction des autorités responsables, voici un texte de l’écrivain et historien Tangérois Rachid Afaki, confirmant exactement ce qui est dit dans cet article.
Autre porte en fer forgé interdisant l’accès aux visiteurs de l’ancienne Médina est celle de la rue Sidi Hosni où se trouve la maison de Barbara Hutton, “la pauvre petite fille riche” comme la surnomment les historiens. Quand l’américaine vivait à Tanger, cette ruelle où se trouve sa demeure n’avait jamais été fermée par une porte. Mais peu de temps après sa mort en 1979, l’accès a été interdit à tout le monde.


Le pire dans le cas de l’impasse de Sidi Hosni est l’existence d’un tombeau du marabout du même nom. Ce qui est bizarre, c’est que les gens ont le droit de traverser les escaliers de Sidi Hosni où se trouve le café Baba en se dirigeant vers la Casbah, ou en allant vers Oued Ahardane, mais sans avoir accès à la rue où se trouve le tombeau du marabout.
La troisième impasse de ce circuit touristique se la Casbah se trouve à Bouknadel. Une ruelle encore avec une porte qui l’a transformée en une propriété privée.
Voici donc des cas très particuliers de mainmise sur des biens publics que les autorités locales doivent examiner en libérant ces trois ruelles.

باب العسة (باب العصا)

هدا الباب قديم, وقد فتح أيام الحكم الانجليزي لمدينة طنجة .قريب من منزل الحاكم في الركن الشرقي من القصبة ,ومن هدا الموضع كان يمكن للحاكم أن يطل على المدينة ومرفأ السفن, ويتمتع مع أسرته بالمناظر الطبيعية الخلابة لمدينة طنجة .وبعد أن استرد المغاربة مدينة طنجة أنشأوا دار القضاء بالقصبة ,وقد رأى بعض المسؤولين أن من جانب هدا الباب محلا مناسبا لتنفيد العقوبات على بعض المحكومين, فدعي الباب مند دلك الحين (باب العصا). والعصا هي الهراوة (وقد تعني السوط أيضا) التي يضرب بها مرتكب الجريمة.

_مدينة طنجة
تاريخ معالم وتقاليد اجتماعية
د. رشيد العفاقي