C’est vrai et ce n’est pas une rumeur. Les archives de Tanger qui étaient classées dans les locaux du hangar de Sobasta, près de l’ancienne gare routière, ont été retrouvées, par hasard, abandonnées dans une pièce du cimetière de Boubana.
Il s’agirait selon les premières informations de tous les dossiers et plans de la ville relatifs à l’ère internationale et celle de l’après indépendance. Inimaginable, même incroyable, n’est-ce pas?
Et pourtant c’est la réalité pure et simple. L’administration territoriale, communale et provinciale a totalement négligé un vrai trésor de l’histoire de Tanger en l’abandonnant dans une pièce humide et sans aucune forme de protection.
Non seulement ces archives sont à la merci de la moisissure à cause de l’humidité, mais en plus n’importe qui pourrait facilement les trouver, les jeter ou les brûler. En effet, le cimetière de Boubana n’est pas à l’abri des opérations de cambriolage. A La Dépêche du Nord, plusieurs reportages ont été publiés durant les dernières années pour exiger plus de sécurité dans et autour de tout ce lieu à la fois historique et sacré où reposent les corps de centaines de chrétiens Tangérois de différentes nationalités et époques.
Aujourd’hui, non seulement ce sont les tombes qui sont toujours en danger, mais également une grande partie de l’histoire de Tanger et de ses documents officiels.
A. REDDAM