Qu’il soit de gauche ou de droite, islamiste ou même communiste, le futur maire de Tanger doit rapidement répondre aux attentes des populations locales. Des attentes qui ne sont pas difficiles à assimiler, ni à réaliser.

La propreté de la ville

Les Tangérois ont marre de ces ordures et déchets jetés partout dans leur ville. Il est vrai que le premier responsable de cette situation est ce même citoyen qui se lamente. Il est à l’origine de 90% de la pollution créée dans cette belle ville, n’empêche le rôle des communes urbaines est également essentiel pour que ce problème soit définitivement résolu.
Tanger ne doit plus être une ville sale qui pue dans tous ses quartiers, même les plus huppés.
Le maire et ses adjoints devront être très « sévères » concernant la gestion de ce dossier si sensible. Les sociétés responsables devront respecter à la lettre leurs cahiers des charges et payer de lourdes amendes dans le cas contraire.

La réorganisation de la circulation routière

Le transport en commun (bus et taxis) est un secteur qui doit absolument être réorganisé.
Les tarifs des liaisons et la sécurité sanitaire sont deux points qui posent un vrai problème.
Pour les tarifs, les chauffeurs des taxis  décident librement les prix des voyages sans aucune raison valable ni un contrôle et un avis des autorités responsables. Ce laisser-aller doit s’arrêter immédiatement.
L’autre problème est relatif au distancement dans les bus et les grands taxis.
Transporter 50% de la capacité est une mesure à appliquer dans tous les transports. Elle doit aussi être respectée par tout le monde. Et faire respecter la loi est aussi le rôle de la mairie.

Les passages piétons

A La Dépêche du Nord, on l’a dit et répété une dizaine de fois. Les grandes routes qui pénètrent la ville (route de Rabat, de Tétouan, de Ziaten et de Merkala, avenue Mohammed VI) nécessitent un second investissement aussi important que celui relatif à leur réaménagement. En effet, le nombre des accidents, souvent mortels, survenus sur ces axes durant les dernières années, exige l’installation de passerelles pour les piétons.
La mairie a un rôle primordial dans ce domaine. Concernant le coût de ces projets, le futur maire doit posséder le savoir-faire nécessaire pour trouver des partenaires (bailleurs de fonds) qui accepteront de participer à ce type de projets à caractère social. Certaines entreprises étrangères financent à coups de millions de DH l’équipe de foot, malgré ses résultats assez faibles. Elles ne diront pas non pour financer des projets visant à sauver la vie de milliers de citoyens. En plus, logiquement, des passerelles pour les piétons sont plus intéressantes que le financement d’une simple équipe sportive.

Le revêtement de certaines routes

Aussi bien dans le centre-ville que dans la périphérie, certains axes routiers présentent depuis quelques années des lacunes à revoir absolument.
Des avenues modernes avec une route pleine de trous. Des rues et des quartiers à la chaussée complètement cassée. Des trottoirs défoncés.
Plusieurs citoyens se reconnaîtront en lisant ce passage. En effet, les plaintes concernant l’aspect effondré de certains axes routiers de la ville sont très nombreuses. Le pire est qu’aucune autorité responsable n’a même pas osé évoquer ce problème et penser à des solutions définitives pour le résoudre.
Là aussi, le futur maire doit être proactif, anticipant les attentes et prenant l’initiative de l’action.

Sauver le centre-ville

On le sait bien. Il n y a pas suffisamment de budget pour financer actuellement le réaménagement des bâtiments situés sur le boulevard Pasteur et les avenues et rues qui l’avoisinent.
Mais le futur maire peut très bien y signer sa « marque » dès son arrivée à la mairie. En attendant les grands projets de restauration, le boulevard Pasteur et les rues d’à côté méritent au moins d’être plus propres et plus sécurisées.
La place Faro, les rues Vélasquez, Goya, Moussa Ibn Noussair, etc., méritent une meilleure attention. Au moins le minimum d’efforts pour qu’elles soient plus propres, moins nauséabondes, sans poubelles jetées ici et là.
Qu’elles soient bien éclairées aussi, car l’éclairage public apporte un sentiment de sécurité chez les citoyens.
Et là aussi le futur maire doit être attentif s’il veut réellement gagner le respect et la sympathie des citoyens.

Abdeslam REDDAM