Pour comprendre les photos en noir et blanc réalisées à Tanger durant l’époque internationale.
Il s’agit d’un concours hippique organisé à Tanger sur un terrain au quartier Souani, juste avant le rond-point menant à Béni Makada, à côté du stade de football de Souani. Au fond on reconnait le chalet qui servait de club house au club de tennis du British devenu plus tard une des section de l’ASFT. Les participants étaient surtout des militaires tant Français qu’espagnols ou marocains.
Quelques années plus tard, les photos en couleurs nous montrent l’actuel club qui a été aménagé au quartier Boubana, là où il existe toujours. Depuis il s’appelle Royal Club Equestre de Tanger. Un club qui a accueilli et organisé des centaines de compétitions nationales et internationale avec de nombreux moments de « gloire » difficiles à oublier.
Le Royal Club Equestre avait aussi son symbole dans la présence durant les grands événements de la princesse feue Lalla Fatima Zahra, qui en était la présidente durant de longues années. Quand elle arrivait pour assister à une compétition, c’était une présence qui donnait une valeur supplémentaire à ce club.
Mais hélas, tout a changé dans ce club de Boubana. Quand on le visite actuellement, on sent qu’il existe une énorme fissure entre son passé glorieux et son état actuel. Un état malheureux. La preuve est que la fédération responsable a préféré depuis quelques années organiser ses concours dont le Morocco Royal Tour, à Tétouan qui possède un club equestre très bien géré et superbement entretenu.
Ce choix est le signe de l’existence d’un grand problème à Boubana dont le comité chargé de sa gestion a disparu des écrans, ne communique plus et ne cherche apparemment plus à manifester son envie de redonner à ce club son prestige d’antan.
Aujourd’hui le royal club Equestre de Tanger se limite au rôle de l’écurie gardant quelques chevaux dont souvent l’état général laisse beaucoup à désirer.
A voir ces box, on se demande automatiquement s’il n’est pas urgent de revoir les conditions d’hygiène nécessaires pour protéger la santé des chevaux.
Quand on écrit le mot écurie sur google, on trouve cette petit définition: « Dans une écurie, les chevaux sont totalement dépendants des êtres humains. Ces derniers doivent pourvoir à tous leurs besoins naturels et s’assurer de leur bien-être afin qu’ils ne développent pas des troubles du comportement. »
Quand on voit les box du Royal club Equestre de Tanger, cette définition n’existe pas du tout.
Pire. Photographier des chevaux récupérant des ordures d’un bac poubelles à quelques mètres du club est une preuve de l’échec de sa gestion.
Au fond, ce qui reste incompréhensible c’est cette absence flagrante de ce comité dont les Tangérois ne connaissent même pas qui en est l’actuel président.
Tous les autres grands clubs de la ville sont gérés pas des bureaux structurés, qui communiquent souvent, qui frappent à la porte du Wali pour lui faire part de leurs problèmes et doléances, de leurs projets et visions, etc. Sauf le bureau du club équestre qui préfère le silence.
La seule fois où on avait entendu parler de ce club était en mai 2021. Des jeunes voulaient occuper les pistes du club avec leurs véhicules et quads sans que aucune autorité n’intervienne immédiatement pour arrêter cette attaque. Preuve que ce club est entièrement abandonné à son sort.
