Les tombes phéniciennes sont sûrement le seul patrimoine historique de Tanger qui n’a pas eu sa dose de réhabilitation le remettant sur la liste de meilleurs monuments qui donnent à la ville sa vraie valeur touristique.
En plus de son importance archéologique et historique, le site donne accès à l’une des vues panoramiques les plus fabuleuses sur le détroit de Gibraltar. Pourtant, depuis des années, il est marginalisé, sale, nauséabond et ne possède aucune sécurité pour les visiteurs.
Adossé aux maisons du quartier Bouqnadel, qui a été entièrement réaménagé, ainsi que sa colline qui n’est plus un dépotoir de déchets, mais bien un joli espace au paysage très vert et propre, le site des tombes phéniciennes reste abandonné et n’a bénéficié d’aucune action visant à le restaurer.
Bien qu’il soit certainement le plus ancien vestige phénicien de Tanger, les autorités de la ville ne l’aient pas intégrer dans la longue liste des projets réservés à la réhabilitation des autres patrimoines historiques de la cité.
Faut-il rappeler qu’en octobre dernier, La Dépêche avait publié un article indiquant que les tombes phéniciennes ne s’arrêtent pas au seul site historique connu de la falaise de Bouqnadel, mais le dépassent. Sauf que le reste de ces vestiges a toujours été caché et peu de gens à Tanger sont au courant de son existence.
En allant vers le café Hafa, on passe juste à côté de ces vestiges, mais sans jamais les voir car personne n’est au courant qu’elles existent.
Personne ne s’en est rendu compte parceque ces tombes sont « protégées » par un mur d’enceinte qui rend impossible qu’elles soient vues directement.
Question : à qui appartient ce terrain et qui a construit ce mur d’enceinte ?
Est ce que la délégation du ministère de la culture est au courant de l’existence de ce patrimoine historique ? Et comment se fait-il que les responsables n’aient jamais réagi au moins pour informer l’opinion publique de son existence ?
Qu’elle est cette loi qui interdit aux citoyens d’avoir accès à cet espace qui appartient à tout le monde ? Et finalement à qui profite ce silence ?
Dernière remarque : puisque ces vestiges sont une continuité des fameuses tombes de Bouqnadel, il devient pratiquement sûr que sous les villas et maisons qui séparent les deux sites, d’autres tombes ont soit été détruites ou existent toujours sous ses bâtiments !
A. REDDAM