La ville du plus grand CHU en Afrique n’a pas un seul médecin pour gérer un petit centre de soins.
Que le staff médical soit touché par le COVID-19 et soit pris en charge est une chose tout à fait normale et conseillée. Le Maroc manque énormément de médecins et d’infirmiers et le peu de professionnels qu’il a doit être protégé. Mais quand les médecins et les infirmières d’un centre de soins tombent tous malades et sont déclarés positifs au test du Coronavirus, et que l’autorité sanitaire locale décide de fermer ce centre, là il faut reconnaître qu’on est devant un très grave problème. Le centre en question est celui du quartier Msallah, situé à quelques mètres du lycée Ibn Khatib et de l’avenue Sidi Mohamed Ibn Abdellah. De lui dépend des milliers de malades et enfants qui ont besoin d’une prise en charge continue, notamment en ce qui concerne les personnes diabétiques et les nouveaux nés qui ont des vaccins à faire périodiquement. Le centre de soins de Msallah a bien sûr été aussi utilisé comme centre de vaccination anti-Covid. Tous les habitants de Msallah y ont pris leurs doses depuis le début de cette opération sans aucun problème. Malheureusement, durant la période la moins dangereuse du COVID-19, celle de l’Omicron, le personnel médical de ce centre a été contaminé. Certaines sources affirment qu’il s’agit d’une seule infirmière et d’autres assurent que les trois médecins et les 8 infirmières ont tous été déclarés positifs. A cause de cette situation, le centre de soins de Msallah a été fermé parce que la délégation de la santé n’a pas trouvé de médecins et d’infirmiers pour remplacer ceux qui sont tombés malades. C’est le vrai problème qui attire aujourd’hui l’attention de tout le monde. Une ville millionaire qui abrite le plus grand CHU de l’Afrique, mais qui ne possède même pas un médecin et quelques infirmières permettant de garder en service un petit centre de soins. La situation est trop grave.