Ceci est un article diffusé par un site électronique local. Une dizaine d’autres articles similaires, de la presse nationale, ont repris les mêmes informations qui visent un buzz plutôt que bien informer l’opinion publique.
Que dit l’article et comment son auteur veut absolument attirer l’attention des lecteurs vers des établissements qu’il vise intentionnellement plus que vers des faits qui constituent l’information?
Pour comprendre, lisons alors ces quelques paragraphes mis entre guillemets:

« Un riche homme d’affaires saoudien est décédé des suites d’une crise cardiaque dans un casino de Tanger, où il aurait perdu une grosse somme d’argent.
Après avoir perdu plusieurs millions de dirhams dans un casino de Tanger, un homme d’affaires saoudien a succombé à une crise cardiaque. L’incident s’est produit le dimanche 9 octobre devant plusieurs témoins. La victime était dans un état d’hystérie anormal avant de s’écrouler et succomber à ce qui s’apparente à une crise cardiaque au sein même du casino »…

A la lecture de tous les articles qui ont repris cette information, une chose attire l’attention. En effet, la manière dont ont été rédigés tous ces articles laisse comprendre que c’est le casino comme établissement de jeux de hasard qui est visé et montré du doigt dans cette tragédie. L’homme d’affaires saoudien est présenté comme étant une « victime » qui a perdu plusieurs millions de DH et qui, par conséquent, a été emporté par une crise cardiaque sur place. C’est comme si ce saoudien jouait pour la première fois et venait à peine de découvrir ce qu’est un casino. C’est comme si pour la première fois, il perdait plusieurs millions sur une table de poker. Pourtant, on connait tous l’engouement très spécial des arabes et leur passion pour les jeux de hasard et les casinos tout spécialement.
Pire, dans un autre article, l’auteur a même prétendu que l’homme d’affaires saoudien serait décédé dans un hôtel, alors que tout le monde sait que le bâtiment du casino se trouve à quelques dizaines de mètres de l’hôtel et que même si le défunt saoudien séjournait dans cet hôtel, l’établissement n’a rien à voir avec son décès, exactement comme le casino.

Il est clair que puisque le décès d’une personne par une crise cardiaque n’est pas un scoop, alors le plus facile pour ces sites électroniques était d’insister sur le fait que l’accident a eu lieu dans le casino pour certains ou l’hôtel pour les autres.
Chercher à responsabiliser » coûte que coûte
ces deux établissements, sans le dire véritablement, créera ainsi le buzz souhaité et poussera plein de gens à faire des commentaires négatifs attaquant des établissements possédant toutes les autorisations d’exercer.

Mais alors, où est la vérité cachée?

Elle toute simple. Le citoyen saoudien n’était pas un homme d’affaires mais un simple touriste qui s’est rendu au casino pour jouer aux machines, mais comme elles ne sont opérationnelles que vers 18 heures, il est ressorti du casino et n’y est revenu que le soir.
En entrant, il a échangé des billets contre des pièces de sous une première fois, a joué et s’est adressé au guichet pour un nouvel échange. Et c’est à ce moment là qu’il a eu un malaise cardiaque. Il a été transporté vers une clinique privée qui aurait refusé de l’hospitaliser, puis à l’hôpital Duc de Tovar où son décès a été déclaré.
Le pauvre homme n’a jamais perdu plusieurs millions de DH, car il ne les possédait pas.