COMPRENDRE LE PIB (Produit Intérieur Brut)
Comment le PIB, cette vache sacrée du monde moderne, est calculé

Dans tous pays, il existe 2 sortes de biens et services mis à la disposition :
• Ceux pour lesquels existe une concurrence et une liberté de choix fondée sur la qualité du produit et sur son prix. Par exemple les voitures, les voyages à l’étranger, les restaurants, les cafés et les hôtels, les commerces etc … L’échange de biens et services est volontaire entre le vendeur et l’acheteur et chacune des 2 parties est contente. Dans cette organisation, la main invisible d’Adam Smith régularise le système.
• Ceux pour lesquels il n’existe aucune concurrence, ce sont des monopoles étatiques. Théoriquement, dans ces domaines, il n’y a donc pas de prix libre. Par exemple la Police, la Justice, l’Armée (défense nationale) et la Diplomatie. Ces services sont en “général” payés par les impôts. En fait, depuis des lustres, l’État a consenti d’offrir aux citoyens des produits et services du style santé, éducation,  justice, aides sociales, retraites, transports publics etc… et le signe distinctif est qu’il n’y a ni prix de marché ni concurrence dans ces secteurs.

Nous avons donc 2 catégories de produits et services offerts aux citoyens.
Ceux qui fonctionnent dans un marché, où la concurrence existe et donc engendre des profits ou des pertes et ceux qui bénéficient d’un monopole et sont payés par nos impôts ou par des contributions sociales volontaires et obligatoires… et où il y a rarement des profits, et donc presque toujours des pertes (ONCF, RAM, Mairie, Tribunaux, hôpitaux, écoles, culture etc…).

Retournons à notre PIB. Théoriquement de quoi s’agit-il ?
Le PIB est la somme des Valeurs Ajoutées produite dans une économie.
Exemple pour nos 2 secteurs.
• Si une entreprise du secteur privé « consomme » 100 de matières premières, 10 de travail et 40 de divers (amortissement du capital, loyer, frais financiers etc…) et si elle vend ce qu’elle a produit 200, sa valeur ajoutée sera de 50, et ces cinquante entreront dans le calcul du PIB. Pour le secteur privé, calculer la Valeur Ajoutée est donc un jeu d’enfant. Il suffit d’additionner toutes les Valeurs Ajoutées produites par le secteur privé, en soustrayant les pertes des entreprises qui sont en déficit, et voilà, nous avons la Valeur Ajoutée produite par le secteur privé.
• Pour le secteur public, calculer la Valeur Ajoutée est quasiment impossible (comment calculer la valeur ajoutée créée par un professeur, un juge, un docteur, un haut fonctionnaire, un cadre ou un employé municipal ?!?!?!) puisque les transactions n’y sont pas volontaires, qu’il n’y a pas de prix de marché et que les pertes des activités déficitaires sont comblées par l’état. Donc, la Valeur Ajoutée du secteur public sera calculée par la somme des salaires payés par le secteur non concurrentiel.

La conclusion est assez simple: Partout dans le monde, le calcul de la richesse produite dans un pays est égale à la somme des résultats de la main invisible d’Adam Smith et du coup de pied dans le derrière de Joseph Staline.
Ce qui ne peut-être que complétement STUPIDE.
Ceci n’a pas empêché les politiques de saisir une telle aubaine …
En d’autres termes, pour faire monter le PIB il suffit en effet d’embaucher quelques milliers de fonctionnaires de plus et le tour est joué.
Proclamer que les fonctionnaires créent une Valeur Ajoutée égale à leur salaire, n’a rien à voir avec la richesse réellement créée puisque la contrepartie de cette soi-disant création est souvent une dette qu’il faudra rembourser un jour, mais ils auront pris leurs retraites depuis longtemps et après eux, le déluge….
Et c’est ce qu’ont fait tous nos hommes politiques, avec beaucoup de régularité, de continuité et de persévérance, et le résultat a toujours été le même : dépenser de l’argent qu’ils n’avaient pas pour subventionner des dépenses qui ne rapporteraient jamais rien.
Ceci me pousse à me questionner: Alors comment mesurer la VRAIE richesse créée ?!?!?!
On ne peut pas la calculer, mais on peut savoir si elle monte ou si elle baisse.
Dans le domaine industriel, si un ratio existé, il racontera une autre histoire, celle de l’effondrement de la production industrielle par rapport à d’autres pays du monde.
Devant ce désastre, la recherche du bouc émissaire fait rage. Les coupables sont (au choix), les excès du libéralisme, la Mondialisation, l’Union Européenne, la Chine, la concurrence déloyale des Américains, ou des Anglais, etc …
Mais mon but à travers cet article est d’expliquer que, quand il s’agit de foutre notre économie en l’air, nous n’avons pas besoin d’aide, nous nous débrouillons très bien tous seuls.
Je ne sais pas si nos élites sont les plus bêtes du monde, mais je sais que nos parties politiques et certains hauts fonctionnaires sont de loin les plus incompétents, et/ou les plus corrompus de notre histoire.
Et ce fléau a aussi affecté des pays européens, ceux chez qui faisait rage le capitalisme de connivence (Italie, Espagne, France, Grèce, Portugal etc …). Par contre d’autres pays s’en sont très bien sortis, comme la Suède, le Danemark, l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande, les Pays Bas, etc.
Mais, je vais me concentrer sur un seul pays, la Suisse, pour montrer qu’elle s’en est très bien sorti. Le PIB Suisse n’a connu aucune trace de catastrophe en 2008 ou 2020, on dirait qu’elle vit hors-terre. Alors que chez les autres, c’est la pagaille.
Le Taux de croissance de l’industrie Suisse : +1,9 % par an, la même chose que le PIB en volume.
Au Maroc, aucun indice de croissance de la production industrielle, le PIB en volume est de  (+2,1 % en moyenne/an), mais la quasi-totalité de la croissance depuis plus de 40 ans est venue du secteur public et fût financée par la dette.
En Suisse, malgré la monnaie la plus forte du monde, ils ont une croissance satisfaisante de la production industrielle, des excédents commerciaux records, aucun déficit budgétaire, une inflation inexistante, des budgets sociaux en équilibre, pas de chômage, le niveau de vie le plus élevé au monde, et son économie n’a été gênée ni par la Chine, ni par le Japon, ni par l’Allemagne, ni par l’Union Européenne, ni par les USA ou l’Angleterre, ni par le libre-échange , ni par la mondialisation, ni par personne apparemment.
Pourquoi? La réponse est simple. Les sociétés suisses gagnent beaucoup plus d’argent. Salopards d’entrepreneurs suisses !!!
Comment expliquer cette anomalie ?
Nous arrivons au cœur de la question et voici la réponse …
Eeeh oui.
Depuis 1978, les dépenses étatiques de la Suisse en % du PIB sont restés stables (33%) pendant que nous sommes passés de 25 à près de 60% si nous y rajoutons la régionalisation.
Maintenant, il faut nous poser la question qui fâche : qui a payé la note pour cette croissance débridée de notre pays?
La réponse est simple :  Les entreprises dont la rentabilité s’est écroulée. Si les entrepreneurs ne gagnent pas assez d’argent, le chômage augmente, le poids de l’état croit à nouveau, puisqu’il faut payer tous ces gens que la hausse des dépenses étatiques a mis au chômage, et ainsi de suite.
Donc on peut conclure que la principale cause de la hausse du chômage, des dettes abyssales et de la désindustrialisation a été l’embauche de fonctionnaires, symptôme le plus immortel d’une hausse du poids de l’état dans l’économie.
Et pour masquer la baisse, l’état emprunte à tour de bras. Alors que la production industrielle du secteur privé s’effondre, la dette étatique explose.

Conclusion :
Il faut mettre sous tutelle financière l’État comme pour les prodigues dans les bonnes familles. Ce dont notre pays a besoin, c’est d’interdire à la classe politico-administrative qui nous ruine depuis 40 ans d’emprunter en notre nom, jusqu’à la ruine finale, comme en Argentine (le second meilleur niveau de vie au monde en 1945), en Grèce, au Liban ou au Venezuela.
Et pour cela, il faudra sans doute un référendum constitutionnel pour interdire à l’état d’avoir un déficit budgétaire.
Mais il faudra aussi interdire à certains hauts fonctionnaires de faire de la politique, sauf à donner leur démission de la fonction publique pour toujours, en cas de candidature.
Et c’est pour cela que nous aurons besoin de ce référendum, car, après tout, les dindes votent rarement pour Noël et ceux qui nous gouvernent pour se faire retirer les outils (Dette & Déficit) qui leur permettent de nous voler sans vergogne.

Pour le dénouement, contactez 
Oussama OUASSINI, l’homme qui murmure aux oreilles des Hommes d’état