Favoriser des modes de transport alternatifs à l’automobile permet d’améliorer l’accessibilité et réduire les congestions des territoires. Depuis mars 2020, Tanger vit sous le rythme du confinement souple et d’un couvre-feu le soir. Et pourtant, malgré le fait qu’il existe très peu de visiteurs et de touristes, les blocages et les embouteillages sont devenus une chose très normale que les habitants supportent très mal.
Les axes routiers de la ville ne suffisent plus car la circulation routière est dense. Non seulement il existe trop de véhicules qui circulent en ville, mais aussi le plan de la circulation routière n’aide plus à réduire les congestions.
Une solution s’impose
Hormis le projet de la construction d’un téléphérique qui permettrait de relier le centre-ville à différents secteurs, Tanger a besoin d’autres solutions de transport urbain. Le téléphérique reste certes une valeur ajoutée pour le secteur touristique, mais il n’est pas la solution idéale pour décongestionner la ville et libérer ses axes routiers des nombreux embouteillages. Rappelons que si elle est réalisée, la nouvelle ligne téléphérique va relier, sur une distance d’environ 1,8 kilomètre, la kasbah, les terminaux croisière et ferry, les marinas et la place du Faro. Le dispositif pourrait transporter approximativement 2800 passagers par heure. La structure monocâble à mouvement unidirectionnel continu comprendra des cabines de 10 à 12 places. La première phase prévoit deux tronçons qui relieront Borj Nâam à la gare maritime et elle devrait être opérationnelle début 2022. On est en 2021 et le chantier n’a toujours pas été lancé !
Tramway:
aucune nouvelle depuis 2014
La première réunion publique consacrée au projet du tramway Tangérois s’était tenue en décembre 2014 en présence des cadres d’Alstom, de la SNCF, de Transdev, du maire de Tanger et d’élus de la région Paris-Ile-de-France.
A l’époque, la direction d’Alstom Transport Maroc avait annoncé que la capitale du détroit aura son premier tramway dans une période de 10 ans. 7 années sont passées et il n’existe aucune visibilité encore.
Tanger devrait être dotée d’un réseau de deux lignes pour un total de 25 à 30 km. Le projet est estimé à 8,4 MMDH. Pour mémoire, la première ligne du tram de Casablanca a coûté 5,9 MMDH pour les travaux, aménagements, signalisation et matériel roulant.
Début 2015, la commune de Tanger, la wilaya et l’Agence du Nord annonçaient la création d’une SDL, société de développement local, au capital de 8,4 MDH.
L’idée de base est de faire partir le tramway de la zone offshore près de la gare de TGV. De là, une ligne partirait vers Moghogha et Béni Makada; une seconde traverserait la ville par le boulevard Moulay Ismaïl, pour atteindre notamment les quartiers Hassani et la cité sportive, les zones industrielles de Gzénaya et la TFZ, en passant au sud de Béni Makada, Souani et de la zone universitaire.
Bus:
une amélioration de l’offre s’impose
En octobre 2020, Laâyoune a dévoilé de ses nouveaux bus dotés de rampes pour fauteuils roulants. Depuis cette date, le transport en commun dans la ville a changé de visage.
Ces nouveaux bus, importés de l’étranger, sont équipés de caméras de surveillance et du système de positionnement par satellite (GPS). Au prix de 3 dirhams, les usagers ont également accès au Wifi. Pour plus de confort, des climatiseurs et des chargeurs électriques, entre autres services, sont à disposition des habitants et des visiteurs de la ville.
Les personnes en situation de handicap ne sont pas gardées en reste puisque les bus, munis de rampes pour fauteuils roulants, facilitent leur accès à leur circulation.
A Tanger, les bus sont dans un état de plus en plus lamentable. Malheureusement aucune solution n’est actuellement proposée pour améliorer ce service.