Si chaque ville a sa zone culturelle, ou même plusieurs, Tanger a la rue Vélasquez.
La transformation de cette rue piétonne depuis l’arrivée de Stéphanie Gaou, qui y a ouvert sa merveilleuse librairie les insolites, Najoua Elhitmi avec sa belle Zawia et la magnifique Factory, le Kiosque de Tanger, etc., est tout simplement extraordinaire.
L’action de ce groupe d’artistes et jeunes intellectuels ressemble à celle d’un médecin esthéticien qui veut à tout prix réparer un visage défiguré, victime d’accidents provoqués, dans ce cas, par une longue mauvaise gestion communale.
Malheureusement, c’est toujours le même problème encore, malgré les efforts des citoyens d’évoluer et d’investir jusqu’à créer une ambiance propre et sympa, digne de cette belle ville.
Oui, malheureusement l’action communale n’arrive pas à suivre ce rythme, ni à comprendre l’importance pour une cité prospère et moderne d’avoir des ruelles piétonnes bien aménagées, ne manquant d’aucune infrastructure nécessaire à sa stabilité et sa sécurité. A sa prospérité.
La rue Vélasquez manque, en effet, de tout. Un éclairage public souvent mal entretenu, des carrelages cassés que personne ne veut remplacer et une insécurité qui dérange tous les riverains.
Pourtant résoudre tous ces problèmes n’est pas si difficile. Même concernant le budget qu’un projet pareil nécessite.
Un autre problème qui dérange dans cette rue est relatif au stationnement des véhicules malgré le fait qu’elle soit piétonne et c’est là le summum de la négligence, de l’oubli total et de l’abandon.
L’appel est aujourd’hui lancé au maire de Tanger, personnellement, ainsi qu’à tous les responsables de la ville. Préparer Tanger pour accueillir la coupe du monde en 2030 commence maintenant. Et c’est à partir de ces projets de réaménagement des rues, comme celle de Vélasquez, que le bon modèle de la modernisation sera réussi.
A.R.