Tanger a besoin d’un nouveau plan réorganisant la circulation routière. C’est une priorité signalée par de nombreux citoyens depuis plusieurs années.
Durant la période du confinement, qui a longtemps duré, les autorités locales avaient tout le temps de lancer quelques projets relatifs à l’amélioration de la circulation routière.
On l’a tous remarqué durant ce Ramadan, conduire sur les routes de la ville, que ce soit dans le centre-ville ou en périphérie, est devenu un vrai cauchemar et une grande source de stress.
Paradoxalement, durant tout ce temps de confinement, les autorités n’ont pas pensé à saisir cette occasion. Les grandes routes de la ville étaient toutes désertées par ces milliers de véhicules qui les sillonnent desormais du matin au soir. La route de Rabat était pratiquement vide. Celle de Tétouan aussi. De Ziaten pareil. La route de la corniche était interdite à la circulation et celle de Merkala également. Et pourtant, jamais le bureau communal n’a bougé le petit doigt pour exécuter quelques projets apportant à la fois une meilleure sécurité pour les piétons et une meilleure fluidité pour les automobilistes.
C’est impardonnable, car déjà le retour des milliers de véhicules sur certains axes routiers de la ville commence à provoquer les premiers embouteillages et des accidents graves. Poser des dos d’âne ici et là n’aurait pas coûter très cher à la commune urbaine. Multiplier les signalisations, tracer des passages pour les piétons et même doter certains axes de passerelles n’aurait pas coûter un budget colossal. Ne pas l’avoir fait va nous coûter encore des vies et des victimes.
Imaginons la fin du couvre-feu et le retour des MRE et des touristes nationaux durant l’été prochain.
Imaginons ces quelques milliers de véhicules qui s’ajouteront durant 3 ou 4 mois à ceux qui circulent toute l’année à Tanger et dont le nombre est déjà très élevé en comparaison avec l’infrastructure routière existante actuellement. Un vrai enfer nous attend !
La gestion intelligente c’est penser à régler ces problèmes avant de penser aux réunions en visioconférence juste pour être à la mode.
Pierre Desproges l’avait bien expliqué quand il a dit que « l’intelligence, c’est comme les parachutes, quand on n’en a pas, on s’écrase ».
A.R.