Par Mouna Nabil Bakali

Les beaux jours sont là, une nouvelle saison d’été est à la porte, tout le monde se pose mille et une question. Va t-elle être une deuxième année d’interdiction des plages ou va-t-on pouvoir en jouir.
Parlant des plages justement, un message circulaire tourne ces derniers jours sur les réseaux sociaux pour sensibiliser les gens à se manifester afin de former des groupes de bénévoles pour aller, encore une énième fois, faire le ramassage d’ordures et sauver nos merveilleuses plages de la dégradation et de la pollution.
Évidemment, et, de simple culture normale et générale, ça va être encore les étrangers qui vont prendre l’initiative plus que les citoyens locaux ou quelques amoureux de leur ville et de ses plages. Mais les responsables réels de ces saletés et ces dégradations, sont à l’aise chez eux à attendre la réouverture pour y retourner et rebelote.
Il y a plusieurs pollutions qui menacent nos plages et leurs occupants. D’abord, ce sont ces citoyens qui viennent soit pour jouer au foot et au tennis, ou encore pire, les gros chiens, les motos, les Quads et parfois même les voitures 4×4.
Encore, une autre catastrophe, c’est ceux qui viennent avec leurs cocotes minutes, leurs tables et chaises, leurs thérmos de café et de thé, des camping-gaz, des barbecues brefs la maison mobile, ils plantent les parasols et les entourent de Draps, Bonjour le MOUSSEM…
Ceci est une fâcheuse réalité que vivent nos plages. Il y aurait celui qui va éplucher des légumes pour faire son Tajin puis enterrer les ordures à même le sable, ou celui qui va allumer son barbecue et faire griller les sardines puis jeter les restes à même le sable. Celle qui va enlever la couche à sa fille et l’enterrer à même le sable… Toutes ces scènes ne viennent pas d’un imaginaire pessimiste mais d’une fâcheuse et décevante réalité vue et vécue en une seule journée et en plein Covid l’été dernier sur une plage très bien organisée grâce aux soins d’une grande société. Tout y était, les parasols, les poubelles chaque 10 m, les grosses bennes pour les grandes poubelles bien organisées , pains, plastiques, papiers et verres.
Il n’y a plus de respect pour les plages ni l’ambiance familiale. Des jeunes qui se planquent entre les familles et bonjour la musique avec les hauts parleurs, les injures et les mots grossiers.
Il n’y a plus d’éducation ni de respect ni de civisme.
Revenant 30 ans en arrière, juste de souvenirs nostalgiques, notre plage municipale, était le plaisir des grandes familles de tout le Maroc, tellement elle était organisée, interdit l’accès au sable avec les vêtements ou les sacs de vêtements sauf pour les personnes âgées et encore!! Interdit de faire entrer la cuisine… , de simples sandwiches et de l’eau, même les bouteilles de limonade « elles étaient en verre » des fois étaient interdites.
En 30 ans nous avons reculé de 30 siècles.
Ceci est une remise en vue de la situation pour nos respectueux représentants actuels et pour ceux qui se préparent pour le futur Électoral, c’est l’occasion de réagir et d’agir pour le bien promettant que vous allez développer dans vos discours de campagne. Remettez aux choses leurs justes valeurs.
On a besoin de plages structurées, des zones familiales, des zones jeunesses, des zones d’activités et plaisance, et des zones de restaurations. On est au 21è siècles quand même et on devrait vivre tel que.
Chacun de son côté, nos respectueuses Communes et Mairie pour faire leurs devoir et nos respectueux citoyens le leurs…
Ensemble, nous préserverons notre richesse: Tanger La belle dormante entre deux mers, la Méditerranée et l’Atlantique.