« Les passages piétons sont une sorte d’ennemi créé pour rendre la circulation difficile », disait l’artiste français Sacha Guitry.
Apparemment, c’est le cas à Tanger, puisque personne ne donne à ces décisifs rectangles blancs l’importance cruciale qu’ils méritent.

Le budget de la peinture utilisée pour marquer les passages piétons à Tanger avoisinerait la somme de 1,8 MDH durant les trois dernières années.
L’information a fuité dernièrement après qu’un élu communal l’aurait publiée sur les réseaux sociaux, en se demandant où est passé ce budget, puisque l’état actuel des passages piétons à travers toute la ville est une preuve que les opérations de peinture ne se font presque pas.
Pire encore. L’élu affirme que le responsable de cette mission serait un employé de la commune (normalement cette opération est une attribution des arrondissements!) qui aurait pris sa retraite, tout en continuant à faire sienne cette mission.
Si cette information s’avère vraie, la commune (ou l’arrondissement responsable) doit mener une enquête et mettre un terme à cette irrégularité dans son fonctionnement. Car, il est inadmissible qu’un employé retraité continue à assumer une attribution dont il n’est plus responsable.
L’un des graves problèmes concernant l’état de la propreté de la ville est également lié à la qualité de cette peinture (blanche) utilisée pour marquer les passages piétons et rouge pour le cas de certains trottoirs. Une peinture d’une qualité très médiocre qui se salit au bout de quelques heures et disparaît en quelques jours. La blanche surtout. Tanger mérite une qualité meilleure.
En effet, une ville du calibre de Tanger ne doit plus avancer à coups de projets semi-finis et d’une qualité très mauvaise.
On se rappelle bien quand, en septembre 2016, après moult plaintes inabouties et restées sans suite, face à la passivité des responsables, les habitants de certains quartiers de Tanger avaient décidé de se mobiliser et de retrousser leurs manches pour tracer eux-mêmes les passages piétons. Armés de pots de peinture et de pinceaux, ils avaient investi les différentes artères de la ville pour mettre fin à l’incivisme de certains automobilistes, mais surtout à l’absence d’une réaction des autorités responsables.
Ainsi, face à l’absence de passages piétons et à la passivité des autorités, les Tangérois s’étaient mobilisés afin de dessiner eux-mêmes ces fameuses lignes blanches sur les routes de la ville.

La solution efficace et durable?

Le marquage au sol thermocollé. Il sagit d’une technique basée sur un marquage pour le sol en résine, qui, grâce à la chaleur d’un chalumeau par exemple, fond et se fixe dans le bitume. Le thermocollé est plus résistant que la peinture routière. En plus, il est est extrêmement durable et tient très bien sur le bitume. Grâce à sa méthode de pose, il s’imprègne, en effet, parfaitement dans un sol irrégulier.
Ce matériau permet de gagner du temps grâce à son temps de séchage très rapide et propre et parmi ses points forts saongévité supérieure à celle des peintures routières ; sa remise en circulation quasi immédiate après pose, ainsi que sa haute qualité qui dure très longtemps.