Différente de l’humilité générale, l’humilité intellectuelle se définit comme la capacité à reconnaître que nos convictions et nos opinions peuvent être fausses, et ainsi à être conscients de nos limites intellectuelles.
Chers lecteurs, nous pouvons définir l’humilité intellectuelle aussi par la volonté de reconnaître l’incomplétude de ses propres connaissances ainsi que le fait de valoriser l’intellect des autres. Cela implique d’accepter ses imperfections sans percevoir ces failles comme un risque ou une menace. Dans ce cas, on s’approprie ses limites pour étendre son savoir et approfondir sa compréhension du monde.
Elle implique la prise de conscience et l’appropriation de nos propres limites et préjugés, de ce que l’on sait et de la manière dont on l’a appris. Elle exige une volonté de réviser ses opinions à la lumière de preuves solides.
Sur le plan interpersonnel, il s’agit de maîtriser son ego afin de pouvoir présenter ses idées de manière modeste et respectueuse. Il s’agit de présenter ses convictions d’une manière qui ne soit pas défensive et d’admettre que l’on a tort quand c’est le cas. Cela implique de montrer que vous vous souciez davantage d’apprendre et de préserver les relations que d’avoir « raison » ou de faire preuve de supériorité intellectuelle.
Une autre façon de concevoir l’humilité, intellectuelle ou autre, est d’être au bon niveau dans une situation donnée : pas trop haut (ce qui est de l’arrogance), mais pas non plus trop bas (ce qui est de l’autodépréciation).
Chers lecteurs, veuillez noter que l’humilité intellectuelle est une vertu essentielle pour naviguer dans le monde de demain.
Dr Mariam Bendriss