La Commission européenne a signé une convention de subvention avec Enagás et l’Autorité portuaire de la baie d’Algésiras par laquelle elle donne son feu vert au cofinancement pour la construction du premier navire dédié à 100% à la fourniture de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le port de Algeciras. Ce projet est porté par la filiale Enagás spécialisée dans les infrastructures d’approvisionnement en GNL à petite échelle, Scale Gas, et l’Autorité Portuaire de la Baie d’Algésiras (APBA).
L’initiative, coordonnée par Enagás, fait partie de la stratégie «  LNGhive2  », menée par Puertos del Estado, et du programme d’aide au transport de l’Union européenne Connecting Europe Facilities (appel CEF 2019), qui financera 20% de son exécution, environ 11 millions d’euros. L’objectif est de soutenir le développement du marché du GNL en tant que carburant maritime durable, conformément à la directive européenne 94/2014 sur les carburants alternatifs.
Le projet consiste en la construction d’une barge d’une capacité de stockage de 12500 mètres cubes de GNL, ainsi que sa mise en service en 2023. Une fois en service, le navire utilisera le terminal d’Enagás à Huelva pour charger du GNL et Par la suite, il le fournira directement aux consommateurs finaux ou rechargera des barges pour l’approvisionnement ultérieur des plus petits navires amarrés dans le port d’Algésiras.

Environnement portuaire durable dans la baie d’Algésiras

En 2012, le port d’Algésiras a effectué la première fourniture de GNL comme carburant pour les navires en Espagne par camion-citerne, une forme de soutage de GNL appelé Truck to Ship (TtS). En 2020, sept opérations d’approvisionnement en GNL TtS ont été réalisées à Algésiras et 300% de GNL en plus a été fourni aux navires qu’en 2019. Une fois opérationnel, ce nouveau navire permettra le soutage de GNL des navires dans le port d’Algésiras à expédier ou à expédier (StS).
Le GNL est une alternative solide pour aller vers la décarbonation du transport maritime et le carburant le plus propre parmi ceux actuellement disponibles pour ce type de mobilité et contribue à l’amélioration de la qualité de l’air, notamment dans les ports. Par rapport aux carburants traditionnels, il élimine 100% des émissions d’oxyde de soufre (SOX), réduit les émissions d’oxyde d’azote (NOX) de 80 à 90% et les émissions de CO2 de 20 à 30%. De plus, avec l’utilisation du GNL comme carburant maritime en Espagne, environ deux millions de tonnes de CO2 seront réduites en 2030.
En plus de promouvoir un transport maritime plus durable et d’améliorer la qualité de l’air dans la baie d’Algésiras, ce projet signifiera une nouvelle étape vers la consolidation de l’Espagne et du port d’Algésiras, celui avec le trafic de fret le plus élevé d’Espagne, en tant que référence européenne du soutage. de GNL dans le détroit de Gibraltar.
L’Union européenne soutient le rôle clé du GNL dans la transition énergétique du secteur maritime. Avec les fonds de l’appel CEF, qui ont déjà financé sept projets en Espagne, il sera possible d’atteindre les objectifs climatiques fixés par le Pacte vert européen, en donnant la priorité aux projets de transport maritime à courte distance basés sur des carburants alternatifs, ainsi que à l’installation de systèmes d’alimentation électrique à terre afin que les ports réduisent les émissions des navires à quai.

Opérations de soutage en Espagne

Jusqu’au mois de novembre 2020, les opérations de soutage de GNL en Espagne ont été multipliées par quatre par rapport à la même période l’an dernier.
Selon le certificateur DNV / GL, 175 navires alimentés au GNL opèrent dans le monde. Ce nouveau navire rejoindra les 20 barges qui fournissent déjà du GNL dans le monde et renforcera le rôle du pays, et de ses ports respectifs, dans le domaine du soutage de GNL. En 2019, six ports espagnols fournissaient du GNL aux navires, en 2020 il y en a déjà 11.
Ces avancées ont été possibles grâce aux développements et investissements de plus de 300 millions d’euros réalisés ou engagés par les partenaires des initiatives public-privé «  CORE LNGas hive  » et «  LNGhive2  », dont environ 62 millions d’euros Ils correspondent au cofinancement de la Commission européenne. 49 partenaires participent à ces initiatives, 21 publics, dont 13 autorités portuaires et 28 privés ou industriels.