Vouloir travailler dans la discrétion, c’est continuer à privilégier la discrimination et éliminer les points de vue de la société civile qui peuvent être meilleurs…
Plusieurs sources bien informées auprès des autorités locales indiquent que de nombreuses réunions se tiennent actuellement sous l’égide du Wali Younès Tazi avec l’unique objectif de lancer dès 2025 une série de projets d’envergure pour moderniser les infrastructures de la ville.
Le développement de l’offre touristique et la réhabilitation du réseau routier pour fluidifier la circulation, souvent chaotique aux heures de pointe, constituent l’essentiel du programme de la wilaya et de la commune de Tanger.
L’idée est de créer de nouveaux accès et giratoires, à l’image de ceux réalisés à Mghogha et sur la route de Tétouan.
Les mêmes sources évoquent également que les autorités ont opté pour une stratégie de discrétion, préférant travailler à l’abri des projecteurs, afin d’éviter toute perturbation. L’accent est mis sur l’amélioration des infrastructures routières et la gestion du trafic. Et pour atteindre cet objectif, le projet de bus à haut niveau de service et celui du téléphérique reliant la Kasbah au port sont, dit-on, en bonne voie.
Mais pourquoi on opte pour la discrétion totale alors qu’il faut plutôt bien communiquer sur ces projets et même prendre les avis de la société civile locale.
Utiliser les réseaux sociaux dans ce sens, notamment la page fb de la commune, pour demander l’avis des experts dans ce domaine, aurait été plus enrichissant. Les ingénieurs, les architectes, certaines associations qui s’intéressent aux problèmes de l’environnement, de la protection du patrimoine historique, les syndicats représentant les chauffeurs des taxis et autres moyens de transport, etc., auraient pu donner leurs avis et aider à choisir les bons projets.
Dans les villes développées, l’autorité ne passe jamais à l’action pour réaliser un projet d’infrastructure sans d’abord consulter la société civile. La loi impose ces consultations.
Malheureusement, à Tanger, on préfère travailler dans la discrétion et quand le projet réalisé ne fonctionne pas, comme c’est le cas de la trémie du rond-point de Riad Tétouan, on cherche d’autres solutions encore médiocres et toujours dans la discrétion totale. On tourne en rond sans jamais trouver la bonne solution car on n’écoute pas la société civile.
Bonne année de Tanger.
A. REDDAM