Enfance, adolescence, études, militantisme politique, emprisonnement… À travers la trajectoire de l’auteur, nous découvrons de multiples aspects de la réalité socio-politique marocaine et les mouvements en profondeur qui entraînent dans leur sillage les destinés individuelles. Un livre écrit à l’ombre… d’une cellule de prison, dans une langue claire, élégante, qui sait rester sobre jusque dans les situations les plus insoutenables. Un des premiers témoignages sur les années de la répression, écrit à l’intérieur de la prison.
Driss Bouissef-Rekab est né à Tétouan en 1947, de mère espagnole et de père marocain.
Il fit ses études primaires et secondaires à Tétouan puis à Casablanca, et ses études supérieures à Toulouse.
Il intégra les rangs de Ilal Amam en 1971. Rentré au pays en 1973, il eut une place de maître-assistant de langue et littérature espagnoles à la Faculté des Lettres de Rabat.
Arrêté début 1976, il fut condamné à 20 ans au procès de Casablanca de 1977.
Sorti de prison en 1989, les autorités académiques lui interdirent de fait de réintégrer son poste à la Faculté et il fit du journalisme à l’hebdomadaire socialiste « Libération ».
En 1991, il dut quitter le Maroc pour l’Espagne, ayant été menacé par la police.
Il réintégra son poste à la Faculté des Lettres en 2000 et prit sa retraite en 2007.
Il a publié deux livres relatifs à la prison et deux romans:
À l’ombre de Lalla Chafia édité chez L’Harmattan, Paris en 1989, et La tyrannie ordinaire. Lettres de prison édité chez Tarik Éditions, Casablanca en 2005.
À l’ombre de Lalla Chafia a été traduit de l’arabe en prison par Abdelkader Chaoui, et publié en 2002 par Tarik Éditions à Casablanca. Tarik édition a également édité au Maroc la version française du livre en 2007; qui a par la site été traduit en espagnol et édité en 2004 par Ediciones del oriente y del mediterráneo.
Divorcé à sa sortie de prison,Driss Bouissef-Rekab s’est remarié et a une fille.