En raison des fluctuations, de l’ambiguïté et de l’incertitude ayant régné la situation sanitaire au Maroc, la demande sur le marché de l’immobilier commercial destiné à vendre ou à louer a baissé significativement et les répercussions de la pandémie Covid 19 ont frappé de plein fouet la situation financière des différents entrepreneurs du secteur. Résultats : Environ 60% des sociétés immobilières ont été vouées à la faillite, selon les statistiques de la Fédération nationale de la construction. Ce qui a conduit le secteur à une véritable crise, tant au niveau l’offre qu’au niveau de la demande. Devant une telle situation, le gouvernement marocain a mis en œuvre une batterie de mesures dans le but de secourir le secteur tels que le lancement d’une plateforme numérique afin de faciliter le financement du secteur immobilier au Maroc, en offrant une flexibilité dans le remboursement des prêts pour stimuler les investisseurs et faciliter les transactions numériques. Cela a permis au Maroc d’enregistrer en termes de transactions immobilières une hausse qui s’élève à 52% par rapport au premier trimestre de l’année, avec une augmentation de 42,4% pour l’immobilier résidentiel, 76,1% pour les terrains et 73,5% pour les biens à usage professionnel, selon les chiffres affichés par la note trimestrielle conjointe au titre du premier trimestre 2021, portant sur les indicateurs des prix des actifs immobiliers – élaborée conjointement par Bank Al-Maghrib et l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC). Suivant des catégories d’actifs, les données affichent une augmentation des prix des immeubles résidentiels de 1,2%, conjuguée d’une augmentation des prix des appartements de 0,9% contre une hausse de 1,8% pour les maisons et de 4,6% pour les villas. Les ventes ont également connu une croissance de 42,4%, soit une augmentation de 42,3% pour les appartements, 38,3% pour les maisons et 59,9% pour les villas. Pour ce qui est des chiffres relatifs aux terrains nus, ceux-ci ont enregistré une hausse de 2,9% sur une base annuelle. Les transactions, quant à elles ont également connu une hausse de 76,1%. A Tanger, les prix des biens immobiliers ont enregistré une augmentation de 1,2% sur la période couvrant le premier trimestre de cette année, contrairement à Marrakech qui a enregistré une hausse de 3,5%, alors que des prix quasi stables ont été enregistrés sur une base trimestrielle, tant à Rabat qu’à Casablanca. L’arrivée massive des Marocains du monde a Tanger contribuerait à relancer le marché immobilier de la ville, d’autant plus que des procédures ayant vocation à faciliter le retour de la communauté de Marocains ont été mis en oeuvre. A rappeler qu’ au Maroc, l’investissement dans l’immobilier reste la sources génératrice de revenus la plus convoitée par le secteur privé. Les acteurs oeuvrant dans le secteur appellent à l’enlèvement des obstacles entravant l’acquisition de financements de l’expérience nécessaires pour ce secteur vital. Ils réclament aussi avec insistance la promotion du secteur immobilier, en faisant bénéficier aux entreprises de la flexibilité, au niveau des délais de livraison, et inciter les banques à accompagner les entreprises en faisant la promotion de leurs produits financiers. Selon des experts, les entreprises immobilières insistent sur leur besoin de nouveaux marchés et espaces professionnels, ainsi que la mise en place de normes spécifiques adaptées à leurs équilibres financiers, déjà épuisés par la forte baisse des transactions, soulignent des experts.

Mohamed Sebbah (traducteur stagiaire)