Autrefois perçue comme un moteur économique potentiel, la zone industrielle de Tétouan a connu des difficultés importantes qui ont entravé sa croissance et son succès. Plusieurs facteurs clés ont contribué à l’échec de cette Z.I. soulevant des questions importantes sur les politiques de développement économique et la gestion des infrastructures.

Sûrement, l’un des défis majeurs qui ont affaibli la Z.I. de Tétouan est lié à des lacunes dans les infrastructures. Des insuffisances en matière d’accès aux routes, de connectivité logistique et de services publics ont rendu la zone moins attractive pour les investisseurs. Les entreprises ont souvent besoin d’une infrastructure robuste pour fonctionner efficacement, et l’absence de ces éléments a découragé de nombreuses entreprises potentielles.
Outre ce facteur, une autre raison clé de l’échec de la zone industrielle réside dans le manque de diversification économique. La dépendance excessive à un secteur particulier ou à un type spécifique d’industrie a, en effet, rendu la zone vulnérable aux fluctuations économiques. Les zones industrielles prospères sont souvent caractérisées par une diversité d’activités, créant ainsi une base économique plus solide et résiliente. C’est d’ailleurs le cas des zones industrielles et de la zone franche de Tanger qui affichent un succès total rendant très difficile la concurrence de la zone de Tétouan.
Une zone, dit-on victime également d’une  gestion inefficace et de la bureaucratie qui ont  joué un rôle prépondérant dans son déclin.
Il s’agit notamment de processus administratifs lents, d’obstacles bureaucratiques et des retards dans l’approbation des projets qui auraient  entravé la croissance des entreprises. Les investisseurs sont souvent dissuadés par des environnements administratifs complexes et peu réactifs.
A cela s’ajoute des défis socio-économiques locaux, tels que le chômage élevé et le manque de qualifications de la main-d’œuvre qui ont également contribué à l’échec de la zone industrielle. Les entreprises ont du mal à trouver des travailleurs qualifiés, ce qui limite leur capacité à fonctionner de manière optimale. De plus, le chômage persistant peut entraîner des tensions sociales et politiques, créant un environnement peu propice aux investissements.
La concurrence régionale et internationale a par ailleurs accentué les difficultés de la Zone Industrielle de Tétouan. Des zones industrielles concurrentes, offrant des incitations attractives et des infrastructures modernes, ont attiré les investisseurs potentiels qui auraient pu choisir Tétouan. La mondialisation a accentué la nécessité pour les zones industrielles de rester compétitives à l’échelle mondiale.
Aujourd’hui, la question qui s’impose est de savoir s’il est possible de relancer cette zone industrielle sur les bons rails

Interroges par La Dépêche, certains opérateurs économiques estiment que pour vitaliser la Zone Industrielle de Tétouan, une approche holistique est nécessaire. Des investissements dans les infrastructures, une diversification économique, des réformes administratives, des programmes de formation pour la main-d’œuvre locale et une analyse approfondie de la concurrence régionale sont autant d’aspects à considérer. En abordant ces problèmes de front, il est possible de transformer la zone industrielle en un moteur économique dynamique et durable pour la région.