Le long métrage grec «Zizotec» et le film documentaire turc «La reine Lear» (Queen Lear), réalisés respectivement par Vardis Marinakis et Pelin Esmer, ont remporté, jeudi soir, le Grand prix de la 26ème édition du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan (FCMT), organisée, du 04 au 10 juin, en version réduite et virtuelle.

Le film «Zizotec», qui a raflé le Grand prix «Tamouda», relate l’histoire de Jason (9 ans), qui après avoir été abandonné par sa mère lors d’un festival folklorique, se réfugie dans une cabane forestière appartenant à un solitaire muet. Une série de circonstances les a finalement amenés à former une famille, quelque chose qui fait défaut depuis un certain temps.

Dans la même catégorie, le prix de la première oeuvre Azzedine Meddour a été attribué au film turc «Stepp, Bozkir» du réalisateur, Ali Özel, tandis que le prix spécial du jury Mohamed Reggab est revenu au film libanais «1982», du réalisateur Oualid Mouaness.

Le jury a décerné le prix de l’interprétation masculine à l’acteur Ivan Barnev, pour son rôle dans le film «Le père (Bashtata)», réalisé par Kristina Grozeva et Petar Valchanov (Bulgarie/Grèce), et remis le prix d’interprétation féminine à l’actrice Snežana Bogdanović, pour son rôle dans le film «Stitches» (Šavovi), du réalisateur serbe, Miroslav Terzić.

Le prix de la critique «Mustapha Mesnaoui» a été, quant à lui, attribué au film «Stitches» (Šavovi).

Dans la catégorie du documentaire, le film turc «La reine Lear» (Queen Lear), de la réalisatrice, Pelin Esmer, a remporté le Grand prix du jury, alors que le film «Mineurs» du réalisateur franco-marocain, Mortada Ouahib, s’est vu attribuer le prix de la première oeuvre, et le film «Avant le déclin du jour» du réalisateur marocain, Ali Essafi, a raflé le prix spécial du jury.

Neuf longs métrages de fiction et 6 documentaires étaient en lice dans le cadre de cette édition, qui a été marquée également par la projection, dans le cadre de la programmation spéciale de la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRECI), des films « J’accuse » de Roman Polanski (France), « Lillian » de Andreas Horvath (Autriche) et « Les trois soeurs » de Emin Alper (Turquie).

La catégorie « Coup de coeur » du festival a été ponctuée par la projection des films « Le traitre » de Marco Bellocchio (Italie) et « Madre » de Rodrigo Sorogoyen (Espagne).

Cette édition a été émaillée aussi de la tenue d’un colloque sous le thème « Cinéma et peinture, frontière ou prospérité? », une rencontre sur « Comment les festivals pourraient-ils participer au retour du cinéma? », et une master class encadrée par le réalisateur marocain, Mohamed Chrif Tribak.

La Fondation du festival avait décidé d’organiser cette édition en mode digital, afin d’éviter qu’elle soit reportée ou repoussée, à cause des répercussions de la situation épidémiologique actuelle (Covid-19), comme cela s’est produit l’année dernière.

Vitrine du cinéma méditerranéen depuis plus de 30 ans, le FCMT est considéré comme l’un des événements cinématographiques les plus prestigieux à l’échelle nationale et internationale.

Avec MAP