C’est un nouveau scandale qui s’éclate au quartier de Dradeb. Le propriétaire et directeur d’un centre de soutien scolaire ouvert pour aider les élèves des collèges du quartier à mieux assimiler leurs cours et obtenir de meilleures notes, cachait d’autres intentions avec ces petites adolescentes.
Trois jeunes filles qu’il harcelait depuis leur arrivée dans ce centre ont fini par dévoiler la vérité en allant raconter leurs malheureuses histoires à un prof et au responsable du centre.
Preuves à la main, ces victimes ont tout raconté. Elles recevaient des messages écrits ou audio et des images à connotation sexuelle qui portent atteinte à leur dignité en raison de leur caractère humiliant, créant une situation intimidante et offensante.
Face à cette situation dangereuse, les deux responsables du centre de soutien scolaire ont contacté les parents des trois élèves et enregistré les preuves sur un CD pour constituer un dossier de plainte que les parents ont présenté à la police.
Sur place le directeur harceleur des jeunes adolescentes a été écroué en attendant la suite de l’enquête du parquet.
Agressions sexuelles
Dans son constat inquiétant que vient de dévoiler le Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique en partenariat avec l’UNICEF dans son dernier rapport, intitulé «Violences en milieu scolaire », publié en juillet 2023, il est noté que « quels que soient le milieu ou le type d’enseignement secondaire, plus qu’un élève sur quatre a déclaré avoir été victime d’un harcèlement à caractère sexuel (25,4%). Ils sont également 24,4%, soit quasiment un quart, qui affirme être au courant d’un cas d’élève, fille ou garçon, victime d’un harcèlement à caractère sexuel et 8,9% qui indiquent être au courant de plus de trois cas. Pire encore, 20,4% des élèves du secondaire se disent avoir été harcelés par des enseignants.
«Il est également constaté que 18,7% et 5,5% des élèves témoins du harcèlement sexuel ont confirmé respectivement que les enseignants et les enseignantes sont les auteurs de ce harcèlement sexuel», poursuit le CSEFRS précisant que 22,2% des victimes désignent un employé de l’établissement scolaire. »