Mardi 8 septembre 2024. Quelque chose d’anormal est en train de se passer à Rass Masallah. Ou, sûrement, une action absolument normale qu’une grande partie des citoyens réclame depuis des années.
Des éléments de la police chargée de la circulation routière ont, en effet, évacué cette zone intersection entre Rass Msallah et la rue du Mexique, des véhicules mal stationnés. Le panneau indiquant l’interdiction totale de stationner est pourtant bien planté sur le trottoir où se trouve la pharmacie Al Boughaz. Mais, suivant les conseils d’un gilet jaune (marocain celui-là), les automobilistes se foutent de la loi et stationnent leurs véhicules là ou le gardien leur demande de le faire, même sur les trottoirs.
Quand les éléments de la police sont arrivés, le gilet jaune a, bien sûr, disparu de la scène. Il aurait aimé défier les agents, mais il sait qu’il n’osera jamais le faire. Pour ne rien risquer, il a préféré disparaître dans le souk de Msallah.
Parmi les véhicules “saisis”, en plus de ceux déjà transportés vers la fourrière, une voiture garée carrément sur le trottoir. Sa propriétaire, une jeune femme, était très en colère. Elle avait la rage non pas contre le gardien au gilet jaune qui lui a conseillé de garer son véhicule là où il ne faut jamais le faire et qu’il en était le garant, mais juste parcequ’elle a trouvé “inacceptable” que le policier lui afflige une contravention bien salée. Oui, on arrive bien à ce stade d’inacceptation des règles quand on laisse faire durant longtemps. La preuve, toute la rue du Mexique est l’espace où l’on constate le plus ces scènes de blocage et de stationnements tolérés sur les trottoirs, même en étant équipés de ces nombreuses barrières en aluminium.
Devant la pharmacie Al Boughaz et en présence de nombreux témoins, la jeune femme n’a même pas pensé respecter l’agent de la police en hurlant et en disant des mots graves critiquant son action, pourtant légale. Heureusement pour elle qu’il a su garder son sang froid et est resté tranquille. Cette femme était sûre d’elle-même, croyant que garer sa voiture sur un trottoir était légitime. Il s’agit évidemment d’une mentalité pourrie, mais alimentée notamment par le laisser-aller et le laisser-faire de la part du département de la police de la circulation.
Un comportement qui doit absolument cesser d’exister puisque les contraventions sont bénéfiques pour la ville et surtout parce qu’il existe bien des zones de stationnement libres et plein de parkings pour garer convenablement une voiture.