L’absence du statut juridique et d’un budget de fonctionnement propre, fait que le Palais des arts et de la culture de Tanger, somptueux bâtiment géré par la direction régionale du ministère de la culture, programme ses activités au fur et à mesure des demandes et des réservations comme s’il s’agit d’une salle de fêtes quelconque.
Au fond, localement, même le département de la culture est dans l’attente pour démarrer sa programmation qui se fera avec trois annexes de trois instituts d’art, à savoir le théâtre, les beaux-arts, le cinéma, les spectacles, ainsi que d’autres activités culturelles et artistiques.
Sans un budget raisonnable et sans le savoir-faire de cadres spécialisés, notamment dans l’animation culturelle, ce secteur reste dépendant des aléa qui freinent son vrai développement.
On se rappelle que le palais des arts et de la culture avait été inauguré en abritant le concert mondial de l’édition 2024 de la Journée internationale du jazz, organisée le 30 avril dernier.
“Par cette désignation, Tanger devient la toute première ville du continent africain à être la figure de proue de la Journée internationale du jazz, la plus vaste et la plus prestigieuse manifestation mondiale dédiée au jazz”, avait alors dit Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
Tout le monde, à Tanger, croyait que le succès de cet événement allait annoncer du vent en poupe pour ce joyau architectural qui a émerveillé le légendaire pianiste et ambassadeur de bonne volonté de la même institution, Herbie Hancock.
Cependant, les projecteurs ont été éteints à la fin même de cette soirée pour n’illuminer la grande salle du palais qu’à l’occasion de petites soirées musicales organisées après la location de l’espace. Exactement comme dans une salle de fêtes. Or, il n’y a pas pire que l’imprévisible pour détruire un projet.
A.R.