Rass Msallah était depuis toujours connu par son centenaire club de tennis, Msallah Garden, qui continue fort heureusement d’exister et n’a pas été remplacé par des immeubles.
A côté, il y avait aussi le bâtiment du complexe artisanal qui a disparu il y a presque une décennie, ou même plus. Depuis qu’il a été rasé, les autorités avaient promis de reconstruire un nouveau complexe, plus beau et plus moderne, où les artisans représentant divers métiers, seront de nouveau réunis.
Depuis l’annonce de cette promesse, ce terrain nu témoigne d’un abandon de ce projet pourtant très important pour le secteur de l’artisanat et pour celui du tourisme notamment.
Le département responsable, qui n’est autre que le ministère du tourisme…, ferme l’oeil sur ce sujet, comme pour dire que Tanger n’a pas d’artisans de valeur, ni une histoire de l’artisanat qui mérite un complexe. Tanger n’est ni Essaouira, ni Fès et moins encore Marrakech, qui sont les grandes capitales marocaines de l’artisanat.
Or, si le ministère pense réellement que cela est vrai, il se trompe entièrement.
L’artisanat de la région de Tanger, de Tétouan et de Chefchaouen a toujours existé et représente un leg des habitants Jbala de cette zone du Maroc. De leurs traditions ancestrales et coutumes héritées depuis des siècles. Exactement comme les habitants de cette partie du nord du Maroc originaires du Rif, qui protègent aussi leur culture et leur production artisanale.
L’emplacement de Ras Msallah est véritablement idéal pour abriter un nouveau complexe artisanal qui serait certainement un chef-d’œuvre en comparaison avec celui qui a été détruit.
Ce projet est beaucoup plus intéressant pour la ville et ses artisans que de continuer à installer, à chaque fois un château pour organiser les expositions de l’artisanat régional.
Plus intéressant encore: un nouveau complexe peut même abriter une école de l’artisanat régional qui servira à ce que ces métiers ne disparaissent jamais.
A.R.