Au fil des années, Tanger a perdu son meilleur trésor qui restera irremplaçable.
Ces villas des années 50 et 60, qui décoraient les quartiers « chics » de la ville, le quartier Brooks notamment, ont pratiquement toutes disparues pour être remplacées par des immeubles.
Impossible de faire la comparaison entre les deux époques. Les immeubles actuels, même si le mètre carré de leurs appartements est le plus cher à Tanger, sont des boites de béton d’une laideur insupportable pour la génération qui a vu et connu les anciennes villas. L’harmonie était parfaite et l’architecture magnifique.
Évidemment, personne n’est d’accord avec les gens qui disent que la transformation des quartiers Brooks, Iberia, Iris (dont l’actuelle rue de l’Égypte située entre la zone de l’école Berchet et la rue de Fès), Rass Msallah aussi… était normale car la ville a besoin de plus d’espace pour grandir verticalement.
Non, car ce qui a été fait (et on continue de le faire encore malheureusement) est juste un crime. Les promoteurs immobiliers pouvaient bien construire des immeubles ailleurs que dans ce cœur du centre-ville. Les autorités responsables devaient épargner à Tanger cette mascarade en interdisant que les zones « villas » soient transformées en zones « immeubles ».
Aujourd’hui, de ces anciennes fantastiques demeures, il n’en reste plus que 10%, peut-être même beaucoup moins.
A Merchan, la présence du palais royal empêche les promoteurs de mettre la main sur ces belles maisons rappelant l’ère internationale de Tanger.
Mais en même temps, pas très loin, en allant vers les écoles Ibn Abbar, Zineb et Aicha, toutes ces merveilleuses anciennes villas ont été rasées et remplacées par des immeubles.
A.R.