Vingt ressortissants marocains sont bloqués dans le port de Sète (Hérault) depuis le 31 janvier. Surpris par la fermeture des frontières, ils ne peuvent plus rentrer au Maroc : plus aucun ferry ne fait la liaison avec la France.

Bloqués à cause de la fermeture des frontières, ces ressortissants marocains n'ont pas reçu de solution de logement temporaire

 

Dix-sept jours. Cela fait 17 jours qu’une vingtaine de ressortissants marocains dorment dans leurs camionnettes dans le port de Sète. Conséquence directe de la fermeture des frontières avec les pays extérieurs à l’Union européenne décidée le 31 janvier par le gouvernement français pour enrayer l’épidémie de Covid-19. 

Ces commerçants ont récupéré de la marchandise en Espagne à la fin du mois de janvier pour la revendre dans leur pays. Mais arrivés en France, pile au moment de la fermeture des frontières, plus aucun ferry ne circule entre la France et le Maroc. Ils avaient pourtant acheté leur billet de bateau (dont le prix avoisine les 600 euros), mais ce lundi encore, ils ne peuvent toujours pas rentrer chez eux. 

Depuis deux semaines, leurs conditions de séjour en France sont extrêmement précaires. Sans proposition de logement temporaire, ni par la compagnie maritime, ni par les autorités, ils doivent se débrouiller pour manger, trouver un endroit où dormir, où aller aux toilettes.

 

Ils sont une vingtaine au total à camper contre leur gré

 

Cathy Ciancilla, présidente de l’association pour les SDF « Les amoureux de la vie », leur distribue des couvertures et des aliments pendant ses maraudes. Elle a été la première à se mobiliser pour leur venir en aide. Aujourd’hui, elle demande aux autorités publiques de prendre en charge ces hommes qui dorment dans la rue contre leur gré : « Ils doivent avoir accès aux premières nécessités en attendant de rentrer chez eux. »

 

 

Avec France Bleu