Elle aime rester discrète et agir dans l’ombre, mais ses merveilleuses actions la trompent souvent en faisant d’elle l’une des femmes les plus actives sur le plan social et culturel. Cheffe d’entreprise, Ilham Akki nous parle de ses passions, ses motivations et son dévouement et son amour pour les livres.

Vous êtes membre du Lions Club Tanger Montagne où vous participez très activement à nombre d’activités et de projets à caractère social. Quelle est l’origine de cet amour pour l’action sociale?

En devenant Lion, en 2018, j’ai rejoint un réseau mondial de bénévoles travaillant ensemble pour Servir (il existe plus de 48 000 Lions Clubs dans le monde). Chacun est composé de gens comme moi qui ont décidé d’agir, de servir les autres, de donner de leur temps et de leur énergie aux autres. Cela procure un sentiment formidable qui a un impact positif sur ma vie, un épanouissement et un équilibre personnel indéniables.
Grâce à notre Lions Club Tanger Montagne j’ai pu développer et mettre en action mes compétences en leadership. Le Club offre des opportunités de prendre des responsabilités ainsi que des formations de qualité proposées par notre association mondiale.
Sans oublier que Les Lions forment des amitiés uniques et des liens forts pouvant durer toute une vie. D’ailleur je saisie l’occasion pour remercier ma marraine, la Past Présidente Nafissa Alami, qui m’a incité à rejoindre le réseau des lions, mon président de club actuel M. Driss Toufik, un Lion honnête et dynamique qui a réussi son mandat avec brio, notre Past Gouverneur Mourad Cherif D’ouazzane toujours présent pour nous orienter, notre Gouverneur Élu pour le mandat de 2022-2023 du District 416 M. Tarik Moudni un lion Tangérois très engagé,  sans oublier de remercier tous les membres du Club de Tanger Montagne dont la 1ère priorité  sont les enfants diabétiques du centre Said Noucairi.

Quelle analyse faites vous du rôle des associations qui travaillent dans ce domaine et à votre avis quels sont leurs besoins et doléances majeures que les autorités doivent satisfaire pour que leurs programmes et projets aident véritablement à améliorer la vie des populations défavorisées ?

Certes, les associations ont pour mission d’apporter le soutien nécessaire aux personnes vulnérables et aux communautés fragilisées afin qu’elles puissent améliorer leurs conditions de vie. Je trouve que les associations Tangéroises  sont très actives avec des programmes riches tout au long de l’année et, bien sûr, chacune a sa vision, sa mission et ses valeurs.
Comme vous le savez, le meilleur moyen pour aider une association ou un club à bien mener ses projets sont les subventions et les aides publiques qui peuvent prendre différentes formes: aides financières ou aides en nature. Sans oublier les dons et les donations des donateurs généreux.

Vous êtes également une grande « amoureuse » de la culture et des arts. Les livres sont votre autre source d’inspiration et d’évasion sûrement. Comment jugez vous la vie culturelle à Tanger et qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce secteur ?

Effectivement je suis une grande amoureuse de la culture et des arts. La promotion du livre est un devoir de la société envers sa culture,
malgré les contraintes imposées par la pandémie du coronavirus, la ville de Tanger cherche à retrouver sa splendeur d’antan avec des espaces et des sites culturels.
Je trouve que l’exemple Tangérois est tout à fait remarquable et la décision de maintenir une vie culturelle à Tanger est une décision qui doit être applaudie et mérite d’être suivie par d’autres villes.
J’admire fort les efforts de l’Institut français de Tanger-Tétouan, avec son agenda riche de rencontres littéraires tout au long de l’année. Sincèrement, ils travaillent avec beaucoup d’acharnement pour consolider l’offre culturelle à Tanger et nous ésperons le retour du salon du Livre et des Arts de Tanger, dans sa 26ème éditions cette année.
Merci aussi à la Fondation Nationale des Musées qui a inauguré en décembre 2021 le nouveau musée de la kasbah qui est vraiment un Joyau. Et Chapeau bas aux galeries d’art qui ont subi de plein fouet la crise économique due à la pandémie de Covid-19, mais qui continuent de nous émerveiller avec d’excellentes expositions.
Nous espérons tous que l’année 2022 soit très riche culturellement.

Au niveau professionnel, vous gérez une société d’export spécialisée dans la vente du Zellige marocain. Un produit pur de l’Artisanat marocain, fabriqué par des artisans qui sont aussi des grands artistes. Ces professionnels ont beaucoup souffert durant ces deux dernières années à cause de la pandémie. Est-ce que la situation commence a s’améliorer ?

L’artisanat est incontestablement considéré comme l’un des secteurs vitaux qui occupe une place importante dans le potentiel de développement économique et social du Maroc, à notre tour nous avons rencontrés beaucoup de difficultés après la relance de l’activité, l’incapacité de paiement des charges vient en tête, suivie de la diminution des ventes et des difficultés de commercialisation.
Vu l’originalité de notre produit qui rentre dans la catégorie des loisirs créatifs, nous visons à élargir notre cercle de vente à l’échelle nationale et internationale, à cibler une large population, assister à des foires internationales pour  exposer nos produits à des clients potentiels. En parallèle, nous comptons diversifier notre gamme tout en améliorant encore et encore sa qualité.
Notre produit est 100%  « Made in Morocco » et  finalement nous restons les meilleurs ambassadeurs de notre pays.

Propos recueillis par Abdeslam REDDAM