L’avenir du Maroc se décide à Hasnouna, plus exactement à la Maison des jeunes. Ce n’est pas une exagération. Le futur du monde entier dépend aujourd’hui de l’intelligence artificielle et qui saura mieux développer cette science informatique gouvernera le monde.
Conscient de cette situation, le Maroc lance ses premières stratégies pour ne pas rester derrière les pays les mieux développés dans ce domaine.
En effet, le programme national de formation au numérique et à l’intelligence artificielle (IA) au profit des enfants a été lancé, lundi dernier, à la Maison des jeunes de Hassnouna.
Ce projet, dont la cérémonie du lancement a été présidée par la ministre déléguée auprès du Chef du gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Amal El Fallah Seghrouchni, et le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des orientations royales, visant à permettre aux générations montantes d’acquérir les compétences numériques de l’avenir.
Ce programme, dont la première phase a démarré simultanément dans douze villes représentant les régions du Royaume, a également pour objectif de renforcer la culture technologique, réduire la fracture numérique et développer un système national de formation capable d’accompagner les profondes transformations du monde digital.
Ce programme fait également partie intégrante de la stratégie nationale “Maroc Digital 2030”, qui vise à bâtir un Maroc numérique avancé et inclusif, où les jeunes générations seront en mesure de conduire l’avenir de l’IA et du développement durable.
Ce programme de formation est un dispositif intégré et complet, comprenant des cours et des ateliers qui visent à développer les compétences des enfants et des groupes cibles dans les différentes régions du Royaume, à les sensibiliser aux concepts fondamentaux de l’IA, et à mettre en place un système de formation durable après la diplomation de la première promotion de formateurs.
À noter que la première phase du programme a démarré à la suite d’une session de formation des formateurs organisée, du 16 au 20 juin à l’UM6P, au profit de 65 formateurs issus des Maisons des jeunes participant à cette première étape.
Pourquoi les jeunes doivent aimer l’IA?
Le secteur de l’intelligence artificielle a le vent en poupe. Non pas seulement pour les débouchés et les opportunités qu’elle propose, mais également pour les salaires qu’elle offre à ses ingénieurs spécialisés. Dernier exemple en date, le débauchage d’une star d’Apple par son concurrent Meta. En effet, directeur de la section dédiée aux modèles d’intelligence artificielle, les «Foundation Models», l’ingénieur Ruoming Pang s’est vu proposer un pont d’or par la société-mère de Facebook et Instagram. Pas moins de 200 millions de dollars !
Une somme énorme, a appris Bloomberg, qui montre comment aujourd’hui l’IA attire toutes les convoitises. Selon nos confrères américains, cette somme promise à l’ingénieur sera répartie sur plusieurs années, comprenant un salaire de base, des actions Meta et une prime à la signature. Jusqu’alors, Ruoming Pang exerçait son activité sur des modèles importants d’Apple Intelligence, à commencer par les notifications prioritaires, mais également les célèbres Genmoji et les résumés de mails.
L’IA n’est pas juste une technologie passagère
Ce n’est pas une phase. Plus de 60 pays ont élaboré des stratégies nationales en matière d’IA pour tirer parti de ses avantages tout en atténuant les risques associés. Cela implique de faire des investissements importants dans la recherche et le développement, de réviser et d’adapter les normes et les cadres réglementaires pertinents, et de garantir que la technologie ne décime pas le marché du travail équitable et la coopération internationale.
Les humains et les machines communiquent de plus en plus facilement, permettant aux utilisateurs de l’IA d’en accomplir plus, avec de plus grandes capacités. L’IA devrait ajouter 4 400 milliards de dollars de valeur à l’économie mondiale grâce à son exploration et à son optimisation continues.
D’ici 2034, l’IA fera partie intégrante de nombreux aspects de notre vie personnelle et professionnelle. Depuis qu’ils ont été mis à la disposition du public, les modèles d’IA générative tels que GPT-4 se sont révélés extrêmement prometteurs en peu de temps, mais leurs limites se sont également bien fait connaître. De ce fait, l’IA va évoluer vers des modèles open source à grande échelle pour l’expérimentation, et le développement de modèles plus petits et plus efficaces pour favoriser la facilité d’utilisation et réduire les coûts.

























