Triste épilogue pour une triste odyssée. Quinze jours après son compagnon d’infortune le Karim Allah, le bétailler Elbeik est entré vendredi dernier dans le port espagnol de Carthagène après plus de trois mois d’errance en Méditerranée. Les 1600 taurillons qu’il transporte vont être abattus, comme l’avaient été les 850 du Karim Allah. Les deux navires avaient quitté les côtes espagnoles en décembre dernier avec des bêtes de race limousine et charolaise. Celles-ci devaient débarquer en Turquie mais y ont été refusées en raison d’une épidémie de fièvre catarrhale dans les élevages ibériques. Les deux navires ont alors erré plusieurs semaines, se faisant refuser dans plusieurs pays. Les bêtes ont beaucoup souffert de malnutrition et si aucune fièvre n’a été déclaré dans les troupeaux, plus d’une centaine de taurillons sont morts des suites des conditions à bord.