Sans nul doute, les jardins de la Mendoubia sont les plus beaux dans le centre-ville. Le paysagiste qui a imaginé ce style mariant, les arbres centenaires, les zones vertes et une végétation sauvage, nécessitant peu d’eau, en plus d’un espace jeux pour les enfants, mérite d’être applaudi.
Malheureusement, rien n’est parfait dans la gestion des espaces urbains de la ville.
Il y a quelques jours, à l’occasion de la visite royale dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, les agents de la commune, apparemment sur ordre du Wali, Younes Tazi, ont restauré les passages piétons de ce petit parc.
Il s’agit en fait d’une revendication que la société civile locale n’a cessé de signaler depuis au moins deux ans.
Ici même, sur les colonnes de La Dépêche du Nord, plusieurs reportages ont été publiés dans ce but.


Cependant, l’opération de réaménagement de ces allées n’a concerné qu’une petite parcelle de même pas 10 mètres en plus d’avoir été réalisée avec du béton qui semble très fragile. De quoi être certain qu’il va encore se dégrader et disparaître dans quelques mois.
Dommage que l’on compte toujours sur ces opérations réalisées rapidement pour camoufler les pistes dégradées sans faire l’effort de tout refaire solidement. Car finalement, ce sont des budgets qui vont s’évaporent dans des projets mal réalisés.
Une ville du calibre de Tanger ne doit plus avancer à coups de projets d’aménagement semi-finis et d’une qualité très mauvaise.
Les jardins de la Mendoubia possèdent par ailleurs une place importante dans l’histoire de la ville passée et récente. Ils font partie en effet de ce bâtiment qui a accueillir l’empereur allemand Guillaume II quand il a visité Tanger (en mars 1905), ce même lieu emblématique où SM le roi feu Mohammed V a lu son discours proclamant l’indépendance du Maroc, le 9 avril 1947…
Et c’est aussi ce même espace qui abrite les tombeaux du cimetière allemand, patrimoine historique témoin d’une époque inédite de la capitale du Nord.