Mercredi 12 juin 2024, le siège de la Commune de Tanger a abrité une réunion consacrée à l’examen des préparatifs en cours pour assurer une circulation routière plus fluide durant la saison estivale.
Dans une note du conseil communal, il a été précisé notamment que « cette réunion a été l’occasion pour analyser la situation actuelle du secteur de la circulation dans la ville et discuter des diverses mesures permettant d’atténuer les défis présentés, notamment pendant la saison estivale.
Dans le même contexte, la nécessité d’accompagner cette période de l’année, au niveau de la fourrière, a été soulignée en travaillant à améliorer plus efficacement les services de cet établissement en simplifiant les procédures administratives liées au règlement du statut des véhicules et en facilitant les modalités de leur extraction… »
Ce qui a été dit et décidé dans cette réunion est une bonne chose. Mais le problème est que les autorités responsables persistent à limiter leurs efforts pour régler cette situation uniquement durant la période d’été.
Durant l’été c’est le summum du chaos dans ce secteur vital pour la bonne organisation de la vie à Tanger. Avec ses deux millions d’habitants et une moyenne de trois millions de visiteurs, Tanger se transforme en capitale des embouteillages qui bloquent totalement toute la ville. Dans ces conditions, il devient impossible de gérer les flux des milliers de véhicules qui circulent dans la ville et sur ses artères.
Dans le centre-ville, le chaos est cauchemardesque à cause de ce phénomène des balades sur les boulevards et la corniche à bord des voitures.
Ce problème s’accentue d’année en année puisqu’il y a de plus en plus de visiteurs, touristes nationaux et MRE, qui préfèrent passer l’été à Tanger (et donc plus de voitures), mais aussi parceque les autorités responsables ne veulent toujours pas comprendre que la solution pour résoudre ce problème réside dans l’application de la loi durant toute l’année.
En effet, la réorganisation de la circulation routière a besoin d’une refonte totale, résultat de nombreuses réunions des départements concernés, pour pouvoir aboutir à une politique stricte, claire et applicable.
La commune et le département de la police de la circulation doivent réagir dans ce sens.
Si dans le passé il était impossible d’être « sévère » car la ville n’avait pas de parkings suffisants, l’offre des places en parkings actuellement est respectable. Mais il manque cette « sévérité » pour faire respecter la loi.
En Europe, que ce soit dans les petits villages ou les grandes métropoles, le stationnement en double ou en triple sens est inimaginable. Les gens ont compris depuis très longtemps que cela fait partie de leurs obligations civiques. Personne ne peut garer son véhicule dans un emplacement interdit ou sur un trottoir, même si l’arrêt ne durerait que quelques minutes.
Les gens respectent le code de la circulation routière et du stationnement car il existe un arsenal de lois et réglementations « sévères » que la police applique sans aucune forme de pitié ni d’arrangement.
Les amendes en cas de non-respect du code de la circulation coûtent très chère au point que personne ne peut s’aventurer sur ce chemin.
C’est exactement cette attitude qui fait défaut à Tanger.
L’été dernier, tout le monde a observé comment les véhicules des fourrières étaient très actifs dans le centre-ville et c’est parfait. Sauf que la solution doit être durable sur le temps. Durant toute l’année et pas uniquement durant l’été.
A. REDDAM