Quels scénarios pour les entreprises espagnoles?
Selon le quotidien espagnol Marca, l’organisation de la coupe du monde 2030 pourrait revenir uniquement au Portugal et au Maroc. La décision finale de la FIFA sera ratifié en décembre prochain.
Pour rappel, et pour les mêmes raisons, le Pérou, le Tchad, le Guatemala, le Kenya, Trinité-et-Tobago et le Zimbabwe ont été sanctionnés par une exclusion des compétitions internationales.
Question: quelles incidences y aurait-il sur les projets hispano-marocains prévus comme le tunnel du détroit de Gibraltar ?
Faut-il rappeler que l’engouement des deux pays voisins pour l’organisation du Mondial 2030 s’accompagne également par un enthousiasme extraordinaire des entreprises espagnoles de participer à la réalisation de nombreux projets d’infrastructures que le Maroc compte lancer dès 2025 afin d’être prêt pour accueillir cette compétition internationale.
«Les relations entre les deux pays ont atteint des niveaux importants et les entretiens avec le Roi du Maroc ont porté sur de nombreux domaines de coopération», a-t-il dit lors d’une conférence de presse à l’issue de sa rencontre avec le Roi Mohammed VI, février dernier, à Rabat. Et d’ajouter que: «la prospérité du Maroc se reflétera dans notre prospérité».
L’objectif est bien dévoilé.
En marge de sa visite au Maroc, le 20 février 2024, Pedro Sanchez avait annoncé que son pays voudrait avoir une part dans les investissements marocains représentant près de 45 milliards d’euros qui seront réalisés d’ici 2050 au Maroc. Ces fonds viendront renforcer des relations économiques déjà très fortes: plus de 1000 entreprises sont implantées au Maroc, alors que l’Espagne s’érige, depuis une décennie maintenant, comme premier client et premier fournisseur du Royaume, devant la France. Dans l’autre sens, le Maroc représente le 1er marché africain pour l’Espagne, le 3ème hors Union Européenne, et le 9ème dans le monde entier.
Madrid et ses entreprises savent bien que pour obtenir leur part de cet énorme gâteau et ne pas se faire supplanter par ses rivaux, notamment la France, entretenir des liens très solides avec le Maroc est la seule voie possible.
Les prochaines années feront du Maroc un pays stratégique pour le développement des entreprises espagnoles et la réalisation des projets d’infrastructures pour accueillir le Mondial n’est qu’une part d’un énorme gâteau.
Petit rappel
Ces derniers mois, un séisme s’abat sur le football espagnol. Selon les médias espagnols, la RFEF est soupçonnée d’ingérences politiques par la FIFA et l’UEFA, ce qui va nécessiter l’exclusion du prochain Euro tout comme l’idée de lui retirer le Mondial 2030!
Alors que Luis Rubiales et son président intérimaire Pedro Rocha sont pointés du doigt et devant ces affaires inédites au sein de la fédération, le gouvernement espagnol avait récemment pris une décision radicale, celle de placer la RFEF sous tutelle.
A égard, ont réagi la FIFA et l’UEFA via un communiqué commun : “avec beaucoup d’inquiétude la situation entourant la RFEF. La FIFA et l’UEFA chercheront des informations supplémentaires pour évaluer dans quelle mesure la nomination par le CSD de la soi-disant “Commission de surveillance, de normalisation et de représentation” peut affecter l’obligation de la RFEF de gérer ses affaires de manière indépendante et sans ingérence inappropriée du gouvernement”.
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